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Le bien-être animal, enjeu d’avenir pour les certifications

La sixième conférence mondiale d’EurepGap se penchera la semaine prochaine sur « l’harmonisation mondiale » des certifications, notamment dans le domaine du bien-être animal. L’OIE y réfléchit aussi.

Pendant trois jours, du 17 au 19 octobre, industriels, distributeurs, organismes certificateurs vont prendre la mesure des évolutions du système de certification EurepGap, qui tient à Paris sa sixième conférence mondiale. Parmi elles, la prise en compte du bien-être animal. Lors du colloque, consacré à la nécessaire harmonisation mondiale des certifications, une journée de travail sera consacrée à ce thème. Des expériences de certifications de volailles au Brésil ou du porc en Espagne seront présentées et plusieurs interventions sont attendues, dont celle d’Harry Blokhuis, de l’Université de Wageningen (Pays-Bas) à propos du projet européen Bien-Etre et Qualité.

La perspective d’une norme internationale sur le bien-être animal est justement un axe important de travail de l’Office international des épizooties. L'OIE a adopté en mai dernier son 4e Plan stratégique qui élargit le mandat de l’organisation à « l'amélioration de la santé animale dans le monde ». Pour son directeur général, le Docteur Bernard Vallat, c’est un tournant important : « Avant la mise en place du 4 e plan stratégique, l’OIE travaillait déjà sur les thèmes du bien être animal et de la protection du consommateur, en se concentrant sur l’amont de la filière et les pathogènes en phase de production. Le plan stratégique a confirmé toutes ces missions mais a aussi permis de les réaliser plus efficacement : la décision politique a été prise de ne plus seulement informer et contrôler mais aussi d’avoir un rôle plus actif, en influençant la communauté internationale, les gouvernements et les bailleurs de fonds, à une période où de nouvelles maladies, BSE, grippe aviaire et d’autres moins connues ont émergé. L’application des normes influe ainsi directement et pratiquement sur la santé publique mais aussi sur la sécurité sanitaire des aliments. Un programme d’actions et un budget seront présentés à la prochaine assemblée générale de l’OIE en mai 2006 », explique-t-il.

La santé, premier facteur de bien-être

Que pense l’OIE des démarches de certification qui se développent aujourd’hui ? « Le travail de l’OIE sur l’amélioration de la santé animale nous a montré que celle-ci était un puissant facteur dans le bien-être des animaux en général. Il est dommage que la plupart des initiatives actuelles ne l’intègrent pas dans leurs démarches, regrette Bernard Vallat. N’oublions pas non plus que l’existence ou non d’une initiative mondiale a eu un impact sur la sphère politique et donc électorale. De même, l’OMC n’inclut pas le bien être animal dans ses décisions mais, même si les normes établies par l’OIE ne sont pas reconnues par l’OMC, elles demeurent utiles dans le cadre d’accords bilatéraux et constituent un socle de négociation appréciable entre pays et opérateurs économiques.»

De premiers résultats sont enregistrés : « Il s’agit donc de garder la ligne suivie jusque-là et d’étendre encore le travail effectué : nous avons édité des normes spécifiques pour les abattages d’animaux destinés à la consommation, les abattages à la ferme pour éradiquer une maladie, ou encore le transport du bétail vivant, sur mer et par route ; nous travaillons sur les animaux de laboratoire et bientôt sur le logement des animaux, sujet sur lequel il n’existe pas encore de consensus international, loin s’en faut» Sans perdre de vue pour autant les conséquences économiques : « Il faut garder à l’esprit que l’Europe dispose d’une législation parmi les plus contraignantes du monde. Il s’agit aussi de trouver une harmonisation des normes qui limite le risque de concurrence déloyale entre producteurs des différents pays du monde du fait des coûts de production liés au respect du bien être animal. Voilà pourquoi les normes de l’OIE sont suivies de près. »

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