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Le 25 novembre prochain, les étiquettes vont s’allonger

Avec le nouveau règlement sur l'étiquetage, la liste d'ingrédients ne devrait plus receler de pièges cachés pour les allergiques. Pour l'industriel, la difficulté réside dans l'allongement du texte au dos du produit.

Il ne reste plus que 44 jours aux industriels pour mettre en application les nouvelles règles d'étiquetage des denrées alimentaires préemballées n°2005-944 du 2 août dernier ; arrêté du 15 septembre 2005 paru au JO. Elles sont imposées par un décret, paru au JO du 6 août, transposant deux directives européennes. Leur objectif : mieux informer les consommateurs sur la composition des produits. Ces nouvelles dispositions ont notamment été conçues pour aider les consommateurs souffrant d'allergies ou d'intolérances alimentaires. Elles « seront d'application obligatoire à compter du 25 novembre 2005 », prévient la DGCCRF dans une récente note d'information. Les produits étiquetés ou mis sur le marché avant cette date pourront toutefois être commercialisés jusqu'à écoulement des stocks.

La plupart des industriels ont été avertis depuis plusieurs mois du changement, mais des précisions apportées par la Commission européenne à la dernière minute ont pu retarder leur calendrier opérationnel. Le décret prévoit que les principaux allergènes (voir encadré) devront être déclarés sur la liste des ingrédients dès lors qu'ils auront été intentionnellement mis en œuvre dans la recette. Cette déclaration est obligatoire quelle que soit la quantité d'allergène utilisée, même sous une forme modifiée, à l'exception de ceux qui font l'objet d'une exemption temporaire. Or la liste des dérivés temporaires n'a été diffusée que le 20 septembre dernier (2).

L'exemption a été demandée mais refusée pour l'huile d'arachide, les protéines végétales hydrogénées de blé et de soja, certaines utilisations de la gélatine de poisson et le lysozyme utilisé dans les fromages. Pour ces seuls quatre cas, Bruxelles a accordé un délai supplémentaire de 4 mois. « Aucun procès-verbal ne sera dressé avant le 25 mars 2006», précise la DGCCRF.

La mention de précaution en dernier recours

Pour tout le reste, il n’y aura pas de tolérance : les industriels doivent clarifier et rallonger leurs étiquettes. Mais comment faire pour indiquer l'allergène pour chaque ingrédient qui le contiendrait ? La même liste d'ingrédients pourrait prendre l'une des formes suivantes : « ingrédients : farine de blé, malt d' orge, albumine d' œuf, graisse butyrique ( lait), levain ( blé), boulghour ( blé), lécithine de soja, conservateur : sulfite de sodium(et non E 221) » ou « ingrédients : farine*, malt d' orge, albumine d' œuf, graisse butyrique (lait),levain*, boulghour*, lécithine de soja, conservateur : sulfite de sodium. * issus du blé ».

Pour les ingrédients clairement associés par le consommateur à l'allergène, la référence ne sera pas nécessaire comme le fromage, la crème, le yaourt, le beurre, le lactose ou le lactosérum. En revanche, l'industriel qui a utilisé du beurre pour faciliter le démoulage de ses gâteaux devra désormais l'inscrire sur l'étiquette en fin de liste d'ingrédients. A force de devoir tout expliciter, l'industriel pourrait être tenté d'ajouter des mentions de protection comme « peut contenir » ou « présence possible de… ». La DGCCRF estime que « l'étiquetage de précaution ne doit constituer qu'un dernier recours dans le cas où il n'est pas possible de maîtriser le risque lié aux allergènes majeurs ».

Si le risque ne peut être évité, les Fraudes conseillent par exemple d'utiliser une mention du type « fabriqué dans un atelier qui utilise l'allergène X».

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