LDC compte sur Noël pour se relancer

LDC doit digérer l'impact de la grippe aviaire, restée au stade médiatique,mais qui n'en a pas moins amputé la capitalisation boursière du groupe de 18 % en quelques semaines, et a rendu la période de Noël plus cruciale qu'à l'accoutumée. « Il est capital pour nous de réussir cette période », a déclaré récemment le président du directoire, qui juge néanmoins que les « prévisions sont plutôt bonnes». Ce qui ne va pas empêcher LDC d'engager une campagne publicitaire de 500 000 à 600 000 euros à la télévision et à la radio pour les poulets de Loué, en plus de celle de l'interprofession. L'activité volaille, majoritaire, devrait encaisser un retrait de 20 % du résultat opérationnel courant en 2005-2006 par rapport à l'exercice précédent. L'impact de la grippe aviaire est ainsi estimé entre 10 et 13 M Eur. Dès l'amplification de l'épizootie, le cours s'est brusquement infléchi, avant de reprendre des couleurs. La diversification du portefeuille de LDC lui a permis de résister à la conjoncture, avec une activité traiteur dont la croissance attendue en 2005-2006 est supérieure à 30 %. Et pour la première fois, le groupe a atteint une rentabilité opérationnelle positive dans ses trois divisions (volaille, international et traiteur), ce qui modère le climat pessimiste de la filière volaille. La baisse du prix d'achat des animaux, de nature à mettre certaines entreprises en difficulté, pourrait pourquoi pas susciter des volontés de croissance externe. La solidité apparente de LDC fait en tout cas réagir les bureaux d'analyse à l'identique. Pour Fideuram Wargny ou Portzamparc, la recommandation est unanime, à « conserver ». La rentabilité immédiate de l'entreprise est en baisse compte tenu de l'actualité, mais le futur reste source de dividendes assis sur des fondamentaux solides. Rappelons qu'au premier semestre 05-06, LDC a connu une progression des ventes de 2 % à périmètre constant, et même 15,4 % en tenant compte de l'intégration d'Agis et Provialys.