L’avis d’un petit conserveur breton
Autant le patron de la conserverie de poissons Gonidec (marque Mouettes d’Arvor) avait été « fâché » il y a cinq ans, au moment de la fermeture du stock d’anchois du golfe de Gascogne, autant sa réouverture ne lui fait ni chaud ni froid. « Il y a actuellement peu ou pas de gros anchois, et les seuls présentés à la vente sont hors de prix », indique Jacques Gonidec, dirigeant de la PME de Concarneau. Ce conserveur d’environ 1 000 tonnes de poisson par an (sardines à 40 %, maquereau, thon) ne travaillait en saison que de l’anchois du golfe de Gascogne. Les usiniers spécialisés ont dû, eux, activer de nouvelles filières d’approvisionnement. Or, ajoute-t-il, l’anchois argentin se révèle « aussi beau que l’anchois du golfe, mais avec un prix inférieur ».