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L’avenir des races locales n’est pas assuré

Le cinquième salon des races locales de Ménez-Meur (commune de Hanvec dans le Finistère) aura lieu les 26 et 27 août prochains et mettra à l’honneur une quarantaine de races à faibles effectifs en bovin, porcin, ovin, caprin… Qu’est ce qu’une race locale ? Une race dont il reste moins de 1000 femelles. « Une trentaine de races autochtones sont dans ce cas en France dont 15 en bovin », selon Laurent Avon, ingénieur à l’Institut de l’Elevage, en charge de la sauvegarde des races locales.

Région invitée cette année par le parc régional d’Armorique, organisateur : les Pyrénées. Les associations d’éleveurs présenteront plusieurs races : en bovin les Casta, Lourdaise ou Gasconne ; en porcin le Porc Basque et la filière constituée depuis quelques années autour d’un salaisonnier qui assure un débouché viable à 70 éleveurs (500 reproducteurs).

Les enjeux de la réunion sont multiples : concours régionaux ou nationaux –Mouton d’Ouessant, Porc Blanc de l’Ouest, Bretonne Pie Noir Le salon fêtera le trentième anniversaire du plan de sauvegarde, premier du genre à l’époque en France.-, rencontres professionnelles, mise à plat des problèmes constatés dans l’une et l’autre des régions de production. Enjeu médiatique aussi : présenter au grand public, qui en est friand, des races qui témoignent « de la diversité des territoires, de savoir-faire » et expriment une diversité génétique mise à mal ces dernières décennies.

Pour les professionnels, souvent éloignés les uns des autres, ce salon constitue une plate-forme de travail pour « faire profiter des avancées de telle ou telle race à l’ensemble des acteurs ». Car au-delà de l’aspect purement patrimonial, les races locales sont le reflet d’un schéma économique alternatif où prédominent la transformation à la ferme et la vente directe.

Toutefois, regrette Laurent Avon, « l’élan se maintient, mais il n’y a pas de grand boom.» Selon lui, des freins à l’installation de nouveaux producteurs de races locales se maintiennent : difficultés réglementaires, manque de moyens (notamment pour le contrôle des animaux), etc. Du coup, il n’y a plus un profil d’éleveurs en race locale mais « une juxtaposition de profils qui font la sauvegarde d’une race », explique Avon.

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