L'avenir de l'agriculture s'écrira-t-il avec des OGM ?
Le 3e colloque des anciens élèves de l'Agro, de l'Ena et de l'école Polytechnique qui se tenait hier a laissé entrevoir le futur possible de l'agriculture. Avec le développement des biocarburants et celui des besoins alimentaires, l'agriculture française devra peut-être miser sur les OGM. C'est en tout cas le scénario espéré par Jean-Michel Duhamel, président de Monsanto France. A l'image des nombreux intervenants, il s'est déclaré confiant dans l'avenir. « L’agriculture française est l'une des plus capables du monde » s'est-il exclamé, regrettant toutefois l'absence d'une stratégie d'État comme aux Etats-Unis. Dans l'hexagone, les points négatifs sont l'antagonisme entre les désirs des clients et le coût des produits, et « la frilosité de la France à adopter les nouvelles technologies. Il faut favoriser l'innovation (...) et ne pas laisser certaines minorités dogmatiques prendre la parole sur certains sujets » a déclaré sans surprise M. Duhamel, suscitant quelques signes de désapprobation dans l’assemblée. Une agricultrice a estimé qu'au contraire, en cette période d'incertitude sur les OGM, toutes les voix devaient être entendues. Jean-Paul Bastian, vice-président de la FNSEA a déclaré que son syndicat était « ouvert » sur la question des OGM, dans l'attente d'avis plus précis des scientifiques. Cependant, la France « n'arrivera pas toute seule à débloquer ce débat». La montée en puissance des biocarburants ainsi que la recherche de compétitivité accrue abordées durant le colloque ont indirectement montré la voie des OGM, qui n'ont jamais été aussi présents dans les discussions.