L’avenir de Bocquet passe par l’élaboré
La relève est assurée chez Bocquet. Il est plus facile d’investir dans ces conditions. Le p-dg Daniel Bocquet (54 ans), épaulé par son fils Laurent (30 ans), directeur commercial, a décidé d’agrandir et de moderniser l’affaire familiale. Une somme d’1,5 M EUR est injectée sur le site de Saint-Amand-les-eaux (Nord). L’entreprise de transformation de viande vient de démarrer son chantier, qui doit s’achever en avril 2005. 700 m2 supplémentaires seront alors disponibles, pour une surface portée à 2 300 m2.
Deux axes de développement sont prévus, la viande piécée et les produits élaborés. « La croissance viendra en donnant de la valeur ajoutée au produit », affirme Daniel Bocquet, qui vise un CA en hausse de 16 à 20 % sur trois ans. Déjà pourvue de machines de conditionnement sous atmosphère contrôlée, l’entreprise complète son équipement. Toute la production est mise en unités de vente consommateur. « Les distributeurs ont de plus en plus de mal à trouver des bouchers, observe-t-il. Ils font d’ailleurs beaucoup appel à nous en période de vacances. L’avenir est aux UVCI».
Bocquet propose notamment un « tournesteak », steak haché en forme de tournedos, fabriqué à moyenne pression avec un morceau de beurre d’escargot. Une grosse partie de l’activité (60 %) est orientée sur le steak haché. Le reste concerne essentiellement la saucisserie et la viande piécée en barquette. Surtout positionnée en grande distribution (80 % des ventes) dans les quatre espèces de viande (bœuf, porc, veau, agneau), l’entreprise est aussi présente en restauration hors domicile. Son CA devrait approcher 5 M cette année (+10 %).
Autre chantier, celui du partenariat avec Buffalo Grill. Un échantillon de steak en forme de côte vient d’être envoyé au groupe de restauration. Bocquet en est au stade de l’élaboration d’une nouvelle matrice, l’enseigne aux toits rouges réclamant des produits de 180 g. Un deuxième article, la côte de bœuf, est aussi prévu dans l’opération. 16 restaurants des départements du Nord et de l’Aisne doivent être livrés à partir du mois de février. Buffalo s’est aussi associé avec Défial, pour approvisionner 16 autres établissements répartis sur le Pas-de-Calais, la Somme et l’Oise. « Il s’agit d’un partenariat, souligne Daniel Bocquet. Nous aidons Buffalo Grill à se rétablir et nous participons à la promotion de la viande de notre région ».