L’avantage des « Bruxellois »
L’Association des journalistes agricoles (AFJA) recevait la semaine dernière pour une petite conférence de presse des responsables polonais (W. Piskorn, représentation permanente à Bruxelles) et hongrois (N. Somogyi, conseiller commercial à Paris), ainsi qu’une grosse pointure de la DG Agriculture, Rudolf Moegele. Tout le monde a fait montre d’un bel optimisme sur les perspectives agricoles de ces pays, mais le parcours sera long et difficile. Ce qu’on apercevait surtout, c’était la maîtrise technique des dossiers très supérieure du fonctionnaire européen, passant d’une langue à l’autre avec facilité, jamais pris de court sur un chiffre, un paragraphe, une annexe, un calendrier. Certes, c’est le métier de ces fonctionnaires qui font carrière à Bruxelles pendant 20 ou 30 ans, mais les eurocrates savent le faire à très haut niveau.
En regard, les fonctionnaires nationaux et les responsables professionnels ont parfois du mal à faire le poids (pas toujours, on l’a bien vu avec Stéphane Le Moing, DPEI, et J-J Vorimore, vice-président de l’AGPB). Non par manque de valeur personnelle, mais parce qu’ils sont là, même pour les plus anciens, depuis moins longtemps, que la prochaine alternance politique en amènera d’autres tout aussi inexpérimentés et qui devront consacrer un an, deux ans pour acquérir le bon niveau.
Question : pourquoi ne pas créer une ENA européenne ? Vous me direz que l’ENA française a fait assez de dégâts comme ça…