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L’autorégulation, seule issue possible pour la publicité sur le vin

La question de la responsabilité des industriels du secteur des vins et spiritueux en termes de communication a été posée mercredi à Vinexpo.

Avec la loi Évin, citée en exemple dans nombre de pays européens, la France est naturellement dans une situation atypique en matière de communication sur les produits alcoolisés qui rend paradoxale et complexe toute publicité. « Il faudrait que nous parvenions à convaincre d’acheter mais sans consommer » ironisait Philippe Mouton, secrétaire général de Pernod-Ricard. Mais en l’absence d’intervention du législateur, c’est sur l’autorégulation que repose l’ensemble  de la communication.

« Nous industriels, sommes constamment attaqués par l’Organisation mondiale de la santé et les organisations non-gouvernementales antialcool. Les prétextes ? Que nous ciblions préférentiellement les jeunes, et sur le fait que nous ne respectons pas les codes ou que ceux-ci sont trop laxistes » poursuivait Philippe Mouton. Pour contrer ce travail de sape mené tout autour de la planète contre les boissons alcoolisées, Phillipe Mouton prône la responsabilité dont doivent faire preuve chacun des opérateurs de la filière.

Irréprochables, mais responsables

« Nous devons être irréprochables, responsables et exemplaires a invité Philippe Mouton. Irréprochables parce que le moindre dérapage dans notre communication nuit à la crédibilité de nos entreprises. Mais aussi responsables parce que nous savons que l’alcool n’est pas un produit anodin et que sa consommation non appropriée peut avoir des conséquences. Et exemplaire parce que c’est par l’exemple des grandes entreprises comme les nôtres que nous parviendrons  à entraîner les milliers de petites entreprises de notre secteur.» 

Christopher Graham, président de European Advertising Standards Alliance, allait même plus loin, invitant le secteur à réellement mettre en place l’autorégulation car c’est, disaitil, « la dernière chance que vous avez, en Europe, de conserver la maîtrise de votre destin ». Sous-entendu, avant que la législation ne s’en mêle. Reste donc à apporter les garanties nécessaires aux lobbies anti-alcool, comme  cela s’est fait récemment en Belgique entre producteurs de bières et consommateurs, pour que la loi Évin n’inspire pas d’autres textes similaires ailleurs en Europe.

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