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L’asperge française reprend du souffle

Si les surfaces régressent toujours dans l’Hexagone, l’Alsace développe une grande dynamique autour de la production d’asperges et le consommateur semble depuis trois ans de plus en plus plébisciter l’origine France.

La filière française des asperges est encore loin des records des années fastes (50 000 tonnes entre 1980 et 1985), balayés par les problèmes sanitaires et les distorsions de concurrence. Néanmoins, depuis 2009, certains indicateurs sont repassés au vert, ce qui laisse percevoir un regain d’optimisme. Cécile Genty, animatrice de l’association nationale, a dressé le panorama de la filière au cours d’une intervention, lors du récent Miffel. En 2012, la récolte nationale s’est élevée à 18 200 tonnes. L’asperge française présente la caractéristique d’être produite sur l’ensemble des départements mais 68 % du potentiel est entre les mains de l’Aquitaine, du Languedoc-Roussillon, du Centre et du Val de Loire.

Dynamique alsacienne

En dix ans, la filière a perdu près de 37 % de ses superficies. Toutefois l’Alsace développe une grande dynamique. Sur les exploitations, les superficies consacrées à l’asperge y sont en augmentation à 1,91 hectare par exploitation soit + 155 % en dix ans. Les superficies totales dans les deux départements alsaciens ont fortement progressé à 480 ha (+83 %) et 15% des entreprises travaillent l’asperge sur plus de 3 ha (+10 %). « Globalement en France, les surfaces régressent, a indiqué Christophe Paillogue, président de l’association, mais les progrès techniques importants font que le volume est stable depuis quelques années. »
Sur le plan des importations (en baisse de 9 % sur la moyenne 2008-2010), l’Espagne, fournisseur historique du marché français, a perdu  beaucoup de terrain sur le créneau précoce. « Désormais, la France ouvre le marché de l’asperge. C’est une chance et une grosse opportunité à saisir pour éviter de nouvelles concurrences. La voie est libre en mars-avril et nous devrions planter sur ce créneau précoce afin de valoriser le produit made in France qui bénéficie d’une excellente notoriété. J’aimerais que nous dépassions ce seuil de 18 000 tonnes et j’espère que la filière saura se mobiliser », a déclaré Christophe Paillogue.

Consommation en hausse depuis 3 ans

Concernant l’export-réexport, les flux sont en légère progression à 3 039 tonnes, soit +5 % par rapport à 2011 et +2 % par rapport à la moyenne 2008-2010. La balance commerciale est déficitaire à -8412 tonnes sur la période de mars à juin 2012.
En parallèle, le CTIFL a mené en 2011 une étude sur l’évolution de la consommation depuis 1999. Dans les grandes lignes, elle démontre que le nombre d’acheteurs satisfaits de la qualité de l’asperge a augmenté. « L’origine du légume, souligne Catherine Barros qui a conduit l’étude, a aujourd’hui bien plus d’importance mais elle est devenue régionale plus que nationale. » Les acheteurs sont également plus nombreux à préférer la blanche de calibre moyen. Si le nombre d’acheteurs a régressé en dix ans, il rebondit depuis trois ans.

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