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L’Ania prend les devants sur le dossier de la nutrition

L'actualité de l'association est riche, avec la création d'un observatoire des aliments et le lancement d'un comité R&D, alors que l'encadrement de la publicité alimentaire est prévu pour le 25 février.

À quelques jours de l'entrée en vigueur du décret sur l'encadrement de la publicité liée aux produits alimentaires et aux boissons, Jean-René Buisson a présenté les nombreux travaux qui attendent l'Association nationale des industries alimentaires ces prochains mois. Le président de l'Ania a annoncé que le texte, une des mesures phares de la loi de santé publique de 2004, devrait paraître le 25 février après plusieurs reports. Ce document, qui crée un dispositif de taxation de la publicité alimentaire, propose une alternative représentée par la diffusion de 4 messages à caractère sanitaire, prônée par M. Buisson. « Nous préférons participer à une problématique de prévention et de partenariat, et nous rejetons la taxation depuis 3 ans. Nous ne souhaitons pas être assimilés à des vendeurs de produits toxiques » a expliqué le président de l'Ania, qui concède avoir eu beaucoup de mal à convaincre ses adhérents. Les messages sanitaires (en publicité TV, presse, internet et radio) toucheront tous les produits alimentaires, à l'exception de l'eau, du thé, du café, des infusions, du lait ainsi que des produits découpés ou bruts vendus sans ajout.

Création d’un observatoire des aliments

Pour les industriels assujettis au message (qui doit être diffusé de manière égalitaire dans ces 4 versions), le coût est d'environ 2 000 e par copie de film publicitaire. Derrière ce dossier d'importance se profilent d'autres préoccupations en matière de nutrition et de santé, notamment avec la mise en place du PNNS 2. Ce programme offre aux entreprises et aux fédérations la possibilité de signer des chartes d'engagements sur l'évolution de leurs produits, un chemin que le ministère de la Santé aimerait bien voir emprunté par les leaders de chaque secteur. « De notre côté, nous préférons des chartes collectives » assure M. Buisson, qui, en désaccord avec le ministère, craint de voir apparaître un clivage entre grandes et petites entreprises.

Christian Babusiaux, président de la première chambre de la Cour des comptes (et ancien président du Conseil national de l'Alimentation), vient d'ailleurs d'être chargé de définir les recommandations sur les référentiels en matière alimentaire, et devrait rendre un rapport dans les semaines à venir. Ce travail d'observation et de suivi va se doubler de la création prochaine d'un Observatoire des aliments, créé à l'initiative de l'Afssa, de l'Inra et de l'Ania, pour suivre l'évolution des composants et les teneurs des recettes des produits. Enfin, l'Ania travaille de manière « active » à sa fondation Alimentation et Vitalité aux côtés de l'Institut français de la nutrition et de l'Inra. Le nombre de membres atteint 100 entreprises, pour un objectif annoncé de 2 000 (et 3 M Eur de budget). « Nous allons prochainement effectuer une tournée dans les régions pour mobiliser les entreprises » a annoncé dans ce sens Jean-René Buisson, qui n'entend pas laisser son organisation s'endormir. Dès lundi prochain, l'Ania va organiser une réunion des directeurs R&D des grandes entreprises et des fédérations, pour mener des actions globales au sein d'un comité R&D encore en phase de lancement.

Rédaction Réussir

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