L’Ania demande une priorité d’accès au carburant
L’association nationale des industries agroalimentaires s’inquiète de la pénurie d’essence et des mouvements sociaux et demande « une priorité pour la circulation des produits alimentaires ». « Si la pénurie de carburant perdure dans les prochaines 48 heures et si le blocage des ports se poursuit, nombre d’usines ne pourront plus être approvisionnées en matières premières ou faire face à leurs obligations de collecte. Elles n’auront donc plus d’autre choix que de fermer leurs portes ou certaines lignes de production », écrit l’Ania dans un communiqué daté d’hier. La région Grand ouest serait particulièrement touchée. Dès vendredi dernier, l’association des fabricants d’huile et de tourteaux avait indiqué craindre un arrêt imminent des usines de trituration françaises « avec un impact important sur la production de protéines végétales à destination de l’alimentation animale (tourteaux) en particulier dans tout l’ouest de la France ». L’industrie du surgelé serait, quant à elle, confrontée à la difficulté de pouvoir livrer ses produits sur de longues distances, face à la pénurie d’essence. Le syndicat majoritaire agricole (FNSEA) s’est pour sa part inquiété d’une collecte laitière difficilement assurée, de problèmes d’approvisionnement en alimentation animale et de retard pris dans les travaux des champs, les semis en particulier.