L’Andouillerie de Fouesnant acquiert les Salaisons du Jet
La coopérative CLAL-Saint-Yvi Cornouaille (Rosporden, Finistère) vient de trouver un partenaire pour sa filiale, les Salaisons du Jet. L’Andouillerie fouesnantaise (Fouesnant, Finistère), a repris au début du mois la majorité des parts de la société qui a fabriqué, l’an passé, 2700 t de charcuteries, majoritairement en label rouge (70 % de l’activité) et en bio (10 %) avec 66 salariés. Avec cette reprise, la société de fabrication d’andouilles (320 t) et de tripes (80 t) qui compte 30 salariés, devrait se faire un nom dans le milieu de la charcuterie. L’Andouillerie fouesnantaise affiche une taille trois fois inférieure à celle dont elle prend le contrôle : 2,48 M Eur de chiffre d’affaires contre 7 M Eur. Ce sont des raisons stratégiques qui l’ont conduite à réaliser cette acquisition. L’Andouillerie Fouesnantaise travaille presque exclusivement avec les magasins de grande distribution, or les acheteurs pour GMS apprécient que le fabricant d’andouilles propose d’autres produits. Les produits négociés et reconditionnés à la marque «Andouille de Fouesnant» (saucisson, rôti de porc…) ont augmenté au point de représenter, l’année dernière, 30 % des ventes. L’entrée de la société fouesnantaise dans les Salaisons du Jet lui donne accès à l’ensemble de ses fabrications. Evidemment, il y a un gros travail de nettoyage à réaliser à l’intérieur de la gamme.
«La société est déconnectée du marché avec des ventes réalisées essentiellement à la coupe», alors que toute la croissance se fait en libre-service, explique Hervé Guyomarc’h, un des deux co-dirigeants de la société de Fouesnant. Mais l’entreprise et ses 66 salariés disposent d’un réel savoir-faire dans le métier de la charcuterie : en cru, en cuit ainsi que dans les conditionnements variés -découpe de fines tranches d’andouilles et présentation sous film plastique pour le LS par exemple-, dont le marché se régale, toujours selon Guyomarc’h.