L’amidonnerie : une industrie qui monte
Avec un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros (produits dérivés et coproduits inclus) et une production de 2,6 millions de tonnes d’amidon et de fécule (y compris gluten) en 2002, l’industrie amidonnière représente un tiers de l’industrie du travail du grain et 1% de l’industrie agroalimentaire, d’après une récente note Agreste.
Cette industrie, encore modeste, a enregistré un développement très dynamique ces dix dernières années et connaît de belles perspectives de croissance. Dopée par l’amidonnerie de blé, la production d’amidon et de fécule a doublé depuis 1991. Bien que le blé soit moins riche en amidon que le maïs, cette matière première est devenue la principale source d’amidon en France. La majeure partie (77%) de la production d’amidon et de fécule est transformée en maltodexrine et en glucose, produits qui ont vu leurs volumes multipliés par 2,5 en dix ans, avec une progression de 15% par an depuis 1996.
Selon l’Union des syndicats des industries de produits amylacés et de leurs dérivés (Usipa), l’amidon et ses dérivés sont valorisés en proportion égale dans les domaines alimentaire (52%) et non-alimentaire (48%). Dans l’alimentaire, les principaux utilisateurs sont les boissons (16%), la boulangerie-pâtisserie-biscuiterie (15%), la confiserie-chocolaterie (15%), le secteur des entremets et crèmes glacées (10%), les conserves et les confitures (7%) et l’alimentation animale (5%).
Les exportations ont doublé en 9 ans
Un tiers seulement de l’amidon produit en France est destiné au marché domestique, plus de la moitié (53%) est exporté sur le marché communautaire et 18% est expédié vers les pays tiers. En tonnages, les exportations de glucose ont plus que doublé en 9 ans, celles d’amidons et de fécules modifiées ont crû de 25%. Cet essor est essentiellement le fait des expéditions de glucose et d’amidon modifiés qui ont presque doublé depuis 1995, notamment vers l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, et se chiffrent à 885 millions d’euros sur l’année 2003. La France représente plus du quart de l’activité amidonnière européenne, qui est encore largement dominée par les Etats-Uni -ils représentent à eux seuls plus de la moitié de la production mondiale.
En revanche l’Union européenne à 15 produit 68% de l’amidon de blé et 69% de la fécule de pomme de terre dans le monde et les experts évaluent les perspectives de développement de son amidonnerie à 6% par an.