L’ambitieux Starbucks continue son ascension
En 1984, les coffees bars Starbucks ne comptaient que 5 unités, localisées à Seattle. Depuis cette époque, le groupe a achevé plusieurs mues pour se transformer en rouleau compresseur. L’année dernière, Starbucks a ainsi ouvert 1 344 unités dans le monde entier, s’ajoutant au 7 225 déjà existantes. Le chiffre d’affaires net consolidé de la chaîne a atteint 5,3 Mds $, connaissant une énorme progression (+30%). À périmètre constant, la progression des ventes est également palpable, avec +10 % sur un an. Selon les chiffres fournis par l’entreprise, il s’agit de la 13e année consécutive de hausse des ventes supérieure à 5 %. Cette croissance galopante du nombre d’ouverture a suivi celle du cours de l’action du groupe en bourse. De janvier à décembre 2004, les heureux possesseurs de titres Starbucks ont vu leur cours se valoriser de 34 à 62 dollars. Réalisant environ 85 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, l’entreprise possède un gros réservoir de croissance à l’international. Ce développement semble désormais prioritaire puisqu’à long terme, Starbucks envisage de posséder pas moins de 25 000 à 30 000 sites, dont la moitié hors des Etats-Unis. En 2004, la chaîne a ainsi posé le pied en France en ouvrant sa première boutique dans Paris, à quelques mètres de l’Opéra, et commence à essaimer depuis. Pour financer son expansion, Starbucks peut s’appuyer en partie sur sa notoriété grandissante et sur les bénéfices réalisés (391,8 M $ en 2004 contre 268 un an plus tôt). L’activité de détail du torréfacteur, qui représente plus des 3/4 de son CA, s’accompagne d’une activité spécifique dans le domaine des licences, des partenariats et des alliances (restauration, détaillants, hôtellerie, industrie, aviation). Starbucks est même présent en épicerie, par l’intermédiaire d’un partenariat avec Kraft Foods. Il y a quelques jours, Starbucks a dévoilé les chiffres de son activité mensuelle de décembre, qui ont légèrement déçu les analystes, avec une augmentation limitée à 8 % à périmètre constant, contre un consensus de 10 % environ. Les ventes globales de décembre ont par contre affiché un fort dynamisme, avec une hausse de 22 % en glissement annuel.