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L’amande de Provence en quête d’un signe de qualité

La filière veut recruter de nouveaux producteurs et se protéger des importations espagnoles et américaines. Les 1000 t d’amandes de Provence ne représentent qu’un cinquième de la consommation française.

Le GIPA (groupement interrégional des producteurs d’amande) vient de lancer une réflexion autour de la mise en place d’une démarche qualité. Pour l’instant, le projet n’en est qu’à ses débuts et une étude est en cours pour dresser un état de lieux de la filière et un comparatif des différentes options de signe de qualité possible (label, IGP, AOC...). Les résultats de cette enquête seront publiés début septembre.

Derrière cette démarche, l’objectif de ce groupement qui rassemble 30 agriculteurs de Rhône-Alpes, de PACA et de Languedoc-Roussillon est d’officialiser l’appellation «Amande de Provence» qui selon Jean-François Morin, président du GIPA « est déjà utilisée par les producteurs et largement reconnue par les consommateurs qui acceptent de payer un prix plus élevé que celui des amandes traditionnelles».

Ce signe de qualité permettrait également de trouver de nouveaux débouchés commerciaux au-delà des industriels, confiseurs, pâtissiers et particuliers.

Enfin, l’autre but visé, à plus long terme, est de conforter la filière grâce au recrutement de nouveaux producteurs. A ce jour, la production d’amande de Provence ne représente que 1000 tonnes, soit 300 tonnes d’amandons (fruits sans la coquille) et la production française globale d’amande ne satisfait pas les besoins français puisque quatre cinquièmes des volumes consommés dans l’hexagone proviennent des Etats-Unis et d’Espagne.

Un lourd investissement de départ

« La culture des amandiers est assez simple. Il faut un bon sol et surtout un climat méditerranéen. Dans la profession, nous avons coutume de dire que là où poussent les oliviers, les amandiers aussi. La culture de l’amandier s’associe particulièrement bien avec la culture de céréales et ne demande pas beaucoup de soins particuliers. Un producteur seul peut gérer sans problème une exploitation de 50 hectares», explique Jean-François Morel.

Reste que l’investissement initial pour cette activité est important et limite donc le nombre de nouveaux postulants. Il faut en effet disposer d’un récolteur d’amande (appareil qui permet de faire vibrer l’arbre et de faire tomber les fruits dans un récolteur) dont le prix avoisine les 45 000 euros et d’un séchoir. Malgré ce handicap, les rendements sont élevés à 1 tonne d’amandons/hectare pour un prix de vente de 6 Eur / Kg.

A l’automne prochain, le GIPA s’orientera, en fonction des résultats de l’étude en cours, vers un signe de qualité. Il espère entraîner dans sa démarche le reste de la profession et notamment les producteurs adhérents de Sud Amandes, la plus importante coopérative de traitement des amandes de Provence. D’ici là, les producteurs préparent la prochaine récolte qui aura lieu entre fin septembre et début octobre.

Rédaction Réussir

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