L’alter-consommation arrive à Lyon
A Lyon, la solidarité entre agriculteurs et consommateurs à un nouveau visage. Il s’agit de l’association Alter-Conso qui propose, depuis à peine un mois, un nouveau concept d’achats de produits alimentaires. La structure reprend l’idée des Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Elle propose un système de distribution de «panier» basé sur un partenariat entre des consommateurs et une soixantaine de producteurs de la région.
En s’engageant à acheter un ou plusieurs paniers par semaine, le consommateur assure à l’agriculteur la vente d’une partie des récoltes. Alter-Conso propose 7 paniers différents (légumes, fruits, œufs et produits laitiers, viandes, vins, pains et farine, et enfin, miel et pain d’épice) qui sont distribués chaque semaine dans 8 points relais. 8 autres devraient voir le jour d’ici la fin de l’année. « Notre objectif est double. D’une part nous voulons conforter la situation des agriculteurs de la région en leur garantissant la vente de leur production dans un système de commerce équitable. D’autre part, nous voulons mettre à la disposition de tous les consommateurs une offre de qualité à laquelle ils n’ont pas toujours accès. Pour cela, nous avons fixé le prix des paniers entre 6 (pour une personne) et 15 euros (pour une famille)», explique Thomas Klein, co-fondateur d’Alter-conso avec 5 autres jeunes âgés de 26 à 28 ans.
Concurrencer la grande distribution
L’association, qui vient de se lancer, compte déjà 196 adhérents et l’équipe dirigeante espère atteindre d’ici 6 mois les 600 membres. Si l’objectif est atteint Alter-Conso adoptera rapidement le statut de Société Coopérative d'Intérêt Collectif (Scic).
D’ici là, il va falloir composer avec la concurrence. En effet, le site Internet Paysans.fr, qui propose de livrer les particuliers avec des produits de la ferme, vient de s’implanter à Lyon. Malgré une offre beaucoup plus importante (400 produits), les dirigeants d’Alter-Conso restent sereins. « La multiplication des initiatives comme la nôtre est une bonne chose car elle renforce notre visibilité auprès du grand public tout en démocratisant le concept. Notre vrai concurrent c’est la grande distribution.»