L'alimentation scolaire au coeur de la rentrée
Le retour, depuis une semaine, de 12,5 millions d'élèves dans les écoles redonne vie à des cantines rendues au silence pendant les vacances d’été. Englouties par les enfants chaque midi, les millions d’assiettes servies quotidiennement dans les établissements scolaires font l'objet de toute l'attention des parents d'élèves. L’alimentation est notamment l'un des thèmes abordés dans la 21e édition de l’observatoire des parents d'élèves de la PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), qui rassemble 300 000 familles. Datés de juillet 2005, les chiffres de cette dernière étude menée auprès de 800 familles montrent que 82 % des parents ont au moins un enfant qui déjeune à la cantine, soit une écrasante majorité.
Selon les conclusions de la PEEP, « la qualité des plats servis ne semble en cause que dans relativement peu de cas » des enfants retirés de la cantine. Au contraire, la satisfaction des parents est de mise. De quoi tordre le cou à la mauvaise réputation des cantines scolaires, qui font des efforts dans la composition et l'équilibre des plats. A ce sujet, les parents sont demandeurs d'information : 47 % sont intéressés par des conseils sur l'alimentation, une bonne carte à jouer pour les établissements, qui pour certains font parvenir les plannings des repas aux familles. Cette implication dans la recherche de l'équilibre nutritionnel des enfants se retrouve dans le rejet massif des distributeurs automatiques, approuvé à 77 %. Coïncidence ou pas, le ministère de l'Éducation nationale a pris ces différents sujets à bras-le-corps. Dans le cadre d'un partenariat avec l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé, plusieurs instruments ont été élaborés comme une mallette pédagogique pour les équipes éducatives de collège, ainsi qu'un guide nutrition pour les ados, accompagné d'un document multimédia. Ces initiatives vont dans le sens du Programme national nutrition santé, mais ne masquent pas tout à fait les attentes des parents d'élèves, dont l'exigence porte sur la qualité des repas et sur leur environnement, comme se plaît à le rappeler la Fédération des conseils de parents d'élèves (voir en page 3). Une raison de plus pour les SRC comme pour les cuisines en gestion directe de ne pas relâcher leurs efforts…