L'alimentation animale marque une pause en septembre
L'amélioration régulière depuis le début de l'année et plus particulièrement depuis le début de la campagne de la production française d'aliments du bétail a subi en septembre un coup de frein, n'enregistrant qu'une progression de 0,5%. On peut l'attribuer en partie à un jour travaillé de moins qu'en septembre 2006, mais aussi à la confirmation de facteurs négatifs plus profonds, comme la forte dégradation de l'aliment dinde qui s'est accentuée au fil des mois: -9,5% en juillet, -12% en août et -14% en septembre. Par ailleurs, toujours dans le secteur avicole, on note pour la première fois depuis plusieurs mois, un recul de la production d'aliments poulets de chair. Ce phénomène peut s'expliquer par le fait que la forte reprise depuis un an s'était opérée à partir d'un précédent effondrement dû à la crise de la grippe aviaire et que l'équilibre s'est depuis rétabli sur le marché du poulet. Néanmoins, sur les 9 premiers mois de l'année, la production d'aliments pour la volaille marque encore une progression de 3,5% avec 6,3 Mt. Les aliments bovins ont continué de progresser (+8% par rapport à septembre 2006) et les aliments porcs ont conservé une ligne légèrement positive (+0,7%) et depuis le début de l'année, l'augmentation de l'aliment porc est de 2% et celle de l'aliment bovin, de 5,4%. Sur les 12 derniers mois, l'augmentation globale des fabrications est de 2,2%, ce qui confortent les organisations professionnelles, SNIA et Coop de France Nutrition animale, dans leur prévision d'une production globale 2007 en hausse par rapport à 2006 et sans doute au retour vers une évolution positive après cinq années de régression régulière.