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L'alimentation animale doit « éclairer son offre »

Sécurité alimentaire mais aussi durabilité, bien-être animal et gain de productivité : la nutrition animale française veut faire reconnaître ses atouts et ses actions dans les filières pour asseoir son avenir. Compte rendu des débats de l'assemblée générale du Snia.

Il nous faut éclairer l'offre de la nutrition animale, car ni notre industrie ni ses apports aux filières animales ne sont vraiment connus », estime Alain Guillaume, président sortant du Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia). Un point crucial pour lui alors que les volumes continuent à s'éroder (-0,4 % à 21 Mt en 2015) et que les premiers clients, les éleveurs de quasiment toutes les filières, souffrent de la crise.

Tout juste élu à la présidence du Snia, François Cholat (Maison François Cholat), souligne d'ailleurs le rôle de trésorerie pour les éleveurs que jouent les fabricants d'aliments. Il prend la tête d'un syndicat profondément différent de ce que son prédécesseur avait découvert à son arrivée il y a cinq ans. Ainsi, si les syndicats – Snia, Coop de France Nutrition animale et Afca-Cial – restent très distincts au niveau national, ils ont renforcé leurs liens pour peser plus dans les régions (six associations régionales) comme au niveau européen avec Eurofac. Présidée par Jean-Michel Boussit (Axéréal), cette nouvelle associa-tion représente désormais la France au sein de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac).

Le président de cette dernière, Ruud Tijssens, avait fait le voyage à Paris pour parler de l'avenir. Il sera durable : l'association européenne s'inquiète de la multiplication de certifications qui recompose un marché de commodités, comme le soja, en de multiples marchés de spécialités, plus chères tout en bloquant des degrés de liberté en formulation. D'où les lignes directrices qu'elle a rédigées sur l'approvisionnement en soja responsable.

Pour un approvisionnement durable

Les Français ne sont pas en reste puisqu'ils lancent, mardi 7 juin, leur plateforme Duralim pour un approvisionnement durable. Outre leur implication en sécurité alimentaire (recueil sur la maîtrise des salmonelles dans la filière, lutte contre l'antibiorésistance) et des salariés (kit de sécurité des livraisons), les fabricants d'aliments réaffirment leurs travaux en recherche et développement. Le big data est déjà une réalité comme l'explique Lilian Leloutre (Techna) dont l'entreprise a développé un outil basé sur les données contrôle laitier en open data.

Un rôle d'audit des élevages

Pour Ruud Tijssens, l'alimentation de précision devrait permettre un gain de 15 à 18 % des coûts alimentaires en élevage. De façon générale, cette alimentation de précision, basée sur la gestion des données et la métagénomique, devrait réduire l'hétérogénéité des lots d'animaux.

Une des demandes fortes de l'aval exprimée par Denis Lambert, président du directoire de LDC, pour lutter contre la concurrence, qu'elle soit extra ou intraeuropéenne. Il demande aussi de la transparence et propose d'ailleurs que les fabricants d'aliments fassent auditer tous les élevages afin que ne se reproduise pas le scandale récemment médiatisé de l'élevage de pondeuses.

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