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L’aliment pour volailles déjà touché

Le mois de décembre a été particulièrement négatif pour l’industrie française de l’alimentation animale, avec une baisse globale de 4,4 % pour un tonnage de 1,8 million de tonnes. Durant ce mois de décembre, les aliments pour bovins ont amorcé un repli de 0, 7 % que l’on pressentait dès les résultats de novembre. Ils ne viennent donc plus au secours des autres catégories pour camoufler partiellement la baisse des autres secteurs.

L’aliment porcs accuse un repli de près de 6 % sur décembre 2004 et surtout, l’aliment volailles recule de 5,4 %, toutes les spécialités étant touchées par cette tendance, notamment l’aliment pour pondeuses qui perd 7,9 % et l’aliment poulet de chair qui concède une baisse de 4 % après avoir été régulièrement en situation positive tout au long de l’année. Les statistiques de production d’aliments composés (source Snia-Syncopac) révèlent en 2005 une baisse des fabrications de 2 % par rapport à 2004, avec une production totale de 20,6 millions de tonnes dont 3,95 Mt pour l’aliment bovins, 6,25 pour le porc et 8,46 pour la volaille. Ces chiffres font apparaître une quasi-stabilité pour les aliments bovins (-0,3 %), une baisse de 3,1 % pour le porc et de 2,2 % pour la volaille.

Dans les spécialités avicoles, celle destinée au poulet de chair maintient encore sur les 12 mois une avance de 1,4 % et les aliments pour palmipèdes progressent de 3,9 %. Pour toutes les autres spécialités, c’est la baisse, en particulier pour l’aliment dinde qui régresse de près de 10 %. C’est ce secteur avicole qui cause aujourd’hui le plus d’inquiétude aux fabricants d’aliments du bétail. Le dernier comité permanent de l’Onic n’a pas cru devoir modifier ses bilans prévisionnels relatifs aux incorporations de céréales par les FAB. Il sera difficile de préserver cet optimisme si la production avicole devait fortement se réduire, entraînant dans son sillage l’aliment composés et donc les céréales pour lesquelles l’alimentation animale représente un débouché majeur : 6,5 Mt de blé, 1 Mt d’orge et 2,5 millions de tonnes pour le maïs, bilans provisoires pour cette campagne. Dans ce contexte, le marché céréalier a très mal réagi ces jours derniers au développement de la grippe aviaire .

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