L’alicament nous suit du 1er au 3e âge
« Les pathologies de demain conditionneront les alicaments du futur », c’est ce qui ressort de la conférence-débat organisée par les étudiants de l’ISARA à Lyon réunis au sein de l’APE (Agro Projets Études). En effet, les alicaments représentent entre 3 à 4 % du marché alimentaire français sans compter les produits diététiques, ceux allégés et les compléments alimentaires, contre 5 % pour les produits bio, par exemple. « Il existe aujourd’hui deux grandes familles l’aliments fonctionnels. Il y a d’une part, ceux qui améliorent le quotidien comme la vue, le poids, le sommeil, les anti-oxydant, le renfort des défenses immunitaires… et d’autre part, ceux qui sont liés à un problème de santé », explique M. Zuliani, Ingénieur Conseil en Agroalimentaire orateur de la conférence.
La solution du baby food
Et ce dernier marché semble être le plus porteur aux vues des pathologies émergentes en France. On compte par exemple dans l’hexagone plus de 2,5 millions de personnes diabétiques et 30 % de la population française est allergique sans compter que le nombre d’obèse augmente chaque année plus rapidement qu’aux Etats-Unis.
Face à ce marché grandissant, de nouvelles pistes de recherche sur la nutrition et la santé sont étudiées de près, notamment celles dans le domaine de l’alimentation infantile. C’est le cas par exemple de la thèse sur l’imprégnation métabolique. Monsieur Carrier, directeur du service R&D de Blédina explique : « Cette hypothèse dit que l’alimentation d’un enfant de 0 à 3 ans conditionne pour le reste de sa vie son métabolisme. En claire, s’il mange énormément de sucre durant cette période, il sera prédisposé à l’obésité ou à des problèmes de diabètes plus tard et cela même s’il arrête complètement de manger du sucre après ses 3 ans». Certains scientifiques évoquent même la possibilité d’une obésité infantile due à une trop grande quantité de protéine dans l’alimentation du 1er âge. « Il est vrai qu’en France on note que 15 % des bébés de 0 à 30 mois présentent des signes d’obésité et que pendant les 6 premiers mois de la vie, l’alimentation est 2 ou 3 fois trop riche en protéine», argumente M. Carrier qui reprend « Aujourd’hui, chez Blédina, nous étudions toutes ces réflexions pour mettre au point les produits les plus adaptés à l’alimentation infantile, étant entendu que le secret d’une bonne alimentation, c’est la variété».