Lait : restructuration à marche forcée dans l’industrie privée
L’ancienne conception d’un secteur laitier comportant d’un côté des coopératives de collecte réalisant peu de produits sous marque, et de l’autre des industries privées à forte valeur ajoutée, ne tient plus. Certains groupes privés s’en tirent bien comme Müller, Danone, Hochland, Champignon, Zott, Ehrmann ou Bongrain. Mais la baisse générale du prix des produits laitiers a provoqué une hécatombe dans le secteur privé : Borgmann, Strothmann, Onke, MW Bad Kissingen, Milchzentrale Giessen, Fromageries Rehkopf, Loose : toutes ont fait le grand saut. Certaines ont été reprises tout de suite par de plus grandes, d’autres ont déposé le bilan et cherchent repreneurs, comme Borgmann, Rhöngold, Immergut et Lindenberg. Pour les plus petits des 80 transformateurs, la spécialisation sur une niche de marché est la seule perspective permettant d’éviter la reprise ou l’insolvabilité, car leurs marques régionales sont de plus en plus concurrencées par les MDD. Peu d’entre elles ont réussi jusqu’à présent cette reconversion. Parmi les succès : Gropper, Söbecke, Naarmann ou Münsterland.