Lait : l’accord du 3 juin remis en cause
Les discussions entre industriels privés, coopératifs et producteurs ont été plus que houleuses hier matin. Les trois familles de la filière étaient réunies au sein du Cniel (interprofession laitière) pour entériner la progression des indicateurs dits de tendance, selon un calcul mis en place dans l’accord interprofessionnel du 3 juin 2009. Selon cet accord et selon le mix produit des entreprises, le prix de base du lait pour le deuxième trimestre 2010 devait évoluer entre 5,5% et 5,8%. Mais les industriels représentés par leur fédération, la Fnil, ont jugé ces indicateurs hors de la réalité économique et n’ont pas voulu cautionner ces indicateurs. « Nous voulons que les indices de tendance soient complétés par des éléments de compétitivité par rapport à l’Allemagne », explique Johan Moreau, directeur de la Fnil. La Fédération nationale des producteurs de lait a jugé « inacceptable » cette position, tandis que la Fncl « regrette le désaccord » et demande à court terme « l’application progressive d’un indicateur de compétitivité à partir du troisième trimestre et la mise en œuvre de sa proposition de réguler le couple « volume/prix » de façon différenciée s’appuyant sur un indicateur de la valorisation du lait sur les marchés beurre et poudre ».