Lait : des perspectives qui restent sombres
Aucun signe positif sur les marchés des produits laitiers. Les prix des poudres de lait sont toujours sous pression et passent parfois sous le niveau de l’intervention. Les volumes placés en stockage public ne cessent de progresser. Le commerce est atone. Le FMI a révisé ses prévisions de croissance pour la Chine, principal importateur de poudres de lait, à la baisse et l’économie chinoise tremble au fil de la chute des places boursières. Quant aux autres acheteurs traditionnels, principalement les pays producteurs de pétrole, ils subissent de plein fouet la chute du cours du baril et leurs devises disponibles pour les importations sont limitées. Plusieurs pays ont annoncé des plans d’austérité. Dans ce contexte, aucune embellie n’est attendue sur le marché des poudres à moyen terme. L’ambiance est légèrement moins tendue en matières grasses, puisque l’Europe reste compétitive sur la scène internationale. Les affaires sont régulières avec le Maroc, la Turquie et les pays du Moyen-Orient. Néanmoins les stocks s’étoffent et les prix s’orientent à la baisse. Dans ce contexte, les prix du lait pourraient être encore sous pression pendant plusieurs mois, alors même que les finances des éleveurs sont au plus mal.