Lait bio : Sodiaal veut convertir un maximum de producteurs
> Le Massif central a compté douze conversions en 2015.
En Auvergne, une vague de conversions en lait bio devrait déferler ce printemps. Sodiaal Union l'espère bien en tout cas ! Ces derniers mois, la coopérative a ratissé le terrain à la rencontre de ses adhérents actuellement en conventionnel pour les convaincre de franchir le pas. « Notre objectif est de collecter 20 mil-lions de litres de lait bio supplémentaires d'ici à 2018-2020 pour atteindre 30 millions de litres de lait, soit 60 à 70 conversions de plus », explique Lylian Bellanger, responsable des relations aux producteurs chez Sodiaal. Un développement nécessaire pour anticiper l'augmentation de la consommation de lait bio en France et répondre à de nouveaux marchés à l'export sur la poudre de lait bio.
Avec les réseaux des chambres d'agriculture et des groupements d'agriculture biologique, Sodiaal a déjà organisé une dizaine de réunions dans le Cantal, le Puy-de-Dôme, l'Allier, la Haute-Loire et le nord de la Lozère pour expliquer aux producteurs de lait le contenu du cahier des charges bio, son projet de développement, ses engagements, ainsi que les avantages de la filière biologique. « Les éleveurs en bio sont moins influencés par la conjoncture, assure Lylian Bellanger, le prix du lait est plus élevé et moins volatil qu'en conventionnel. Plus autonomes, les producteurs bio sont également moins dépendants des fluctuations des coûts de production. »
En 2015, Sodiaal a payé +130 euros les 1 000 litres par rapport au prix du lait de base. Des arguments qui portent en pleine crise laitière : à la chambre d'agriculture régionale, cent dix demandes de diagnostic de conversion sont en attente, un record ! Tous n'iront pas jusqu'au bout de la démarche, mais les chiffres devraient largement dépasser les douze conversions en lait bio de 2015. C. Jahnich/Apap