L’agriculture termine au cœur du Grenelle de l'environnement
Après trois mois de réflexion, de consultation, et de dialogue, le Grenelle de l'environnement vient de se conclure sur l'émergence d'une quinzaine de programmes clés. Alors qu'aucun consensus n'a pu être dégagé sur la question du nucléaire ou l'instauration d'une taxe carbone, l'agriculture s'avère finalement le secteur le plus concerné. Hier soir, après l'heure où nous mettions sous presse, Nicolas Sarkozy devait annoncer la diminution de 50% de l'usage des phytosanitaires dans les exploitations agricoles, sans toutefois préciser de calendrier. Une cinquantaine de molécules actives, parmi les plus «préoccupantes» seront interdite d'ici 2012. Le président devait par ailleurs valider le consensus qui s'était dessiné sur la question de l'agriculture biologique. L'objectif annoncé étant que la Bio atteigne 6% de la surface agricole utile en 2012 (contre 2,1% aujourd'hui). D'ici 2012, les produits issus de l'agriculture bio devraient représenter en France 20% des commandes publiques (ministères, hôpitaux, écoles...) et 20% dans la restauration collective. Par ailleurs, le président devait trancher en faveur d'un moratoire sur les OGM jusqu'à l'examen d'une loi qui abordera notamment la question des essais en plein champ pour la recherche. François Fillon avait annoncé mercredi en introduction des tables rondes que ce Grenelle devait marquer la fin d'une «opposition paralysante entre la protection de l'environnement et le développement». Le Premier ministre avait indiqué que «la lutte contre le réchauffement climatique» serait la première priorité de la présidence française de l'Union européenne dans six mois.