L’agriculture raisonnée espère un « label » européen
L’association Farre cherche toujours des soutiens à l’agriculture raisonnée, un concept controversé dans le monde agricole. Ses membres pensent avoir trouvé un allié de poids en la personne de Mariann Fischer Boel. La commissaire à l’agriculture, qui s’exprimait le 29 novembre lors d’un colloque à Bruxelles organisé par EISA (initiative européenne pour le développement durable), a prononcé un hommage à l’agriculture raisonnée, assure un communiqué de Farre. La commissaire aurait dit « ne voir à l’avenir que deux modes d’agriculture durable en Europe : l’agriculture raisonnée et l’agriculture biologique». En revanche, il n’est pas question de lui apporter un soutien spécifique. « Selon elle, c’est au consommateur de prouver par son acte d’achat si cette agriculture répond à ses attentes », reconnaît Farre, avant d’ajouter, plein d’espoir : « si la commissaire n’envisage donc pas de subvention pour soutenir cette démarche, elle se dit convaincue de la nécessité d’une meilleure reconnaissance de l’agriculture raisonnée et se positionne pour une identification commune à tous les pays pour les produits qui en sont issus, à travers un label par exemple. » Le dossier serait même bien avancé. EISA, qui regroupe 7 pays européens (Allemagne, Autriche, France, Grande Bretagne, Hongrie, Luxembourg, Suède), a présenté un cahier des charges européen de l’agriculture raisonnée (« Integrated farming framwork »). Plusieurs applications de ce cahier des charges ont été détaillées par les membres de l’association, notamment par un agriculteur de l’Oise, membre de Farre.