L’agriculture des Côtes d’Armor se mobilise sur les algues vertes
Entrer « dans l’agriculture du XXIème siècle », « travailler sans tabou », obtenir le droit d’expérimenter, donc de s’affranchir « du tout réglementaire ». La profession agricole des Côtes d’Armor a rendu public, jeudi, son projet d’une nouvelle agriculture sur deux bassins versants dont les côtes font l’objet d’échouages d’algues vertes massifs depuis les années 1970. Ce travail avait été demandé début septembre par François Fillon, le 20 août. Parallèlement, le Premier ministre avait confié à une mission interministérielle le soin d’échafauder pour décembre un plan de lutte curatif et préventif. Les propositions des agriculteurs ont été identifiées et analysées au long d’une série de réunions sur le terrain. Il s’agit d’aller vers plus d’herbe sur le plus petit bassin versant (170 fermes) où 9 agriculteurs sur 10 élèvent des bovins, donc disposent de beaucoup de pâture. C’est une autre paire de manches sur le bassin versant de la baie de Saint-Brieuc, avec 1900 fermes bovines, porcines et avicoles. Ici, la chambre parle de « projet territorial agro-énergétique ». Trois pistes : la production de fourrages à haute valeur protéique ; le renforcement de l’autonomie protéique ; le développement de la méthanisation. Ces projets nécessitent une adaptation réglementaire et un accompagnement financier. L’Etat devrait y répondre en janvier.