L'agriculture dans la détresse
La production agricole du Liban a été gravement affectée par le conflit entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, selon l'organisation caritative britannique Oxfam. «Jusqu'à 85% des 195.000 agriculteurs ont perdu tout ou partie de leur récolte», a indiqué le groupe alors que les pays donateurs entamaient une conférence à Stockholm en vue de décider d'une aide d'urgence au Liban. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avait évalué «au moins à 15 milliards de dollars, sinon plus» l'ensemble des pertes économiques du Liban. D'après Oxfam, l'agriculture, dont vivent directement ou indirectement le tiers des Libanais, a payé un tribut particulièrement lourd au conflit. Les bombardements ont coïncidé avec la période des moissons pour des cultures telles que les pommes de terre, le tabac, le melon et les agrumes, forçant de nombreux paysans à laisser pourrir leurs récoltes dans les champs. L'élevage aurait enfin subi des pertes importantes, évaluées à 1 million de volailles, 25 000 chèvres et moutons et 4 000 bovins.