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L’agriculture bio mise sur la Martinique

Le bio pourrait être une alternative à la fin probable des aides au secteur bananier en 2006, selon l’IRD.

Dans un contexte de déclin du secteur bananier martiniquais, le «bio » pourrait être une chance pour l’île, a conclu l’Institut de recherche pour le développement au terme d’une étude réalisée pour le conseil général.

La banane assure encore plus de la moitié en valeur de la production agricole de l’île, et 30 % de la surface agricole utile. Mais la concurrence des bananes africaines et caraïbes produites à moindre coût, et la modification du régime bananier pourraient sonner le glas de la filière. L’opportunité existe cependant de développer l’agriculture biologique, selon l’IRD. L’image de santé et d’environnement pourrait « être l’emblème d’une volonté politique forte de préserver l’environnement en Martinique », estime Martine François, reportrice de l’étude. Les terres utilisées pour la banane et polluée par le Chlordécone (pesticide interdit en 1995) ne pourront, selon les experts, être utilisées en bio avant plusieurs dizaines d’années. Une cartographie des terres épargnées doit donc être conduite, pour «réserver » des zones indemnes à la bio, tout comme une politique publique d’encouragement pour développer l’achat par les collectivités d’aliments bio (pour les cantines etc.).

Le passage emblématique de la sucrerie du Galion en bio constituerait un signal fort pour le tourisme. Selon l’IRD, le potentiel le plus important réside dans les exploitations moyennes (5 à 20 hectares) et petites (moins de 5 hectares). Les coûts salariaux élevés en Martinique rendraient peu compétitive une production bio «standard » (banane, sucre) estime l’IRD.

L’Institut préconise des productions à forte valeur ajoutée, telles que les plantes médicinales, les semences certifiées, les épices, fleurs et produits transformés. L’agriculture biologique est actuellement embryonnaire à la Martinique avec 12 producteurs et 43 hectares certifiés.

Toutefois, 243 producteurs se déclaraient proches des normes biologiques, sans avoir franchi l’étape de la certification, au dernier recensement agricole (2000).

Rédaction Réussir

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