L’AGPB pour assagir les prix aux fabricants d’aliments
Au lendemain de sa réunion de rentrée, le conseil d’administration de l’AGPB (Céréaliers de France) fait savoir son souhait d’une discussion intersectorielle entre Orama (producteurs de blé, de maïs et d’oléoprotéagineux) et les syndicats de fabricants d’aliments pour animaux en vue d’une régulation des prix auxquels s’approvisionne cette industrie. Cette dernière représente 17 % des débouchés des grains produits en France. Le conseil se dit « rassuré » par l’évolution des prix survenue cet été. Le revenu moyen des exploitations spécialisées va s’améliorer, sachant que celui de l’an dernier – 15 000 euros avant cotisations sociales de l’exploitant et impôt – était « mauvais ». Pour autant, il sera loin d’atteindre celui de 2007. Les prix de ventes et la baisse des charges comme les engrais azotés vont partiellement compenser la baisse des aides directes (90 euros par hectare) et la perte de rendements.
L’ABPB affirme se positionner au-delà du geste politique mais ne précise pas en quoi pourrait consister la « régulation » souhaitée ni quand pourront s’engager les discussions avec l’industrie de la nutrition animale. Elle n’envisage pas d’influer sur la gestion du marché européen, rappelant seulement la « vocation » de l’Union à contribuer à la sécurité alimentaire au-delà des frontières de ses 27 membres.