L’agneau de Lozère obtient l’IGP
Le comité national des Indications géographiques protégées, réuni le 6 janvier 2005, a donné son feu vert pour l’attribution d’une IGP à l’agneau de Lozère. Cette reconnaissance s’appuie sur le Certificat de conformité de produit (CCP) détenu par la marque Elovel. Les volumes concernés avoisinent 15 000 agneaux par an, selon l’organisation de producteurs Cobevial 48. « L’élevage du mouton est avéré comme ressource principale de la Margeride lozérienne dès le XIIIe siècle », souligne l’Inao dans un communiqué. L’agneau de Lozère est un animal jeune, de race pure Blanche du Massif central, race rustique adaptée aux Causses, au sol caillouteux et pauvre qui bordent ce massif, et conduite en système pastoral, combinant estives, parcours et prairies pour la fauche. Non sevré, il est élevé sous sa mère avant d’être abattu à 130 jours maximum. Le poids maximum de la carcasse est de 19 kg.
L’aire géographique comprend 259 communes sur les quatre départements de la Lozère (à titre principal) du Cantal, de la Haute-Loire et de l’Ardèche, qui se caractérisent par une présence significative de brebis Blanche du Massif Central, une altitude levée et l’existence de pâturages faiblement productifs. L’alimentation s’effectue en quasi-autonomie. Pour les mères, elle provient de la zone (hormis un apport en luzerne déshydratée pour un maximum de 10 % des fourrages). Les agneaux reçoivent, en plus du lait maternel, des fourrages issus de la zone et un complément à base de céréales en fin de période d’engraissement. La traçabilité est assurée de la naissance à la commercialisation des viandes.
« Notre objectif est d’atteindre une production de 20 000 agneaux par an, contre 15 000 actuellement», signale Christian Salles, animateur de l’association Agneau de Lozère Elovel. Né et élevé dans la région, l’animal y est abattu, aux établissements Sogema de Marvejols. L’activité de cheville est effectuée par la société anonyme Languedoc Lozère Viande. Elle distribue l’agneau Elovel dans les boucheries traditionnelles. « Le principal débouché se situe la région parisienne, avec près de 95 % des volumes commercialisés, ajoute-t-il. On vend un peu aussi sur la Côte d’Azur.»