L’Agneau de Lacaune valorise son patrimoine pastoral
Il y a un peu plus d’un an, naissait Agno’InterPro, l’association interprofessionnelle de promotion des agneaux du bassin de Roquefort, regroupant 80 % de la production locale (sur les 800 000 agneaux) et 8 abatteurs Arcadie Sud Ouest, Bigard, Dufour, Greffeuille, Destrel, Sica de Grillon, Bichon et SVA.. Présidée par Jérôme Redoules, éleveur dans le Tarn, sa mission consiste entre autres à faciliter la gestion des pics de production des agneaux sevrés et à resserrer les liens de collaboration entre la filière agneaux de race Lacaune et la distribution. La première action d’Agno'InterPro sera mise en avant mercredi prochain sur le Ring Ovin au Sia. « Chaque année, l’agneau de Lacaune est le premier agneau disponible sur le marché français. Nous avons souhaité construire un événement innovant et créer une dynamique autour de ce produit traditionnel : associer l’image de l’Agneau Lacaune avec le patrimoine pastoral qui l’entoure, en collaboration avec la Fondation du Patrimoine et avec le soutien de l’Interprofession nationale (Interbev Ovins) » explique Jérôme Redoules.
Se différencier de l’import
Durant 4 semaines, du 11 février au 9 mars, les découpes en UVCI de plus de 30 000 agneaux de Lacaune arborent sur les barquettes un sticker avec la mention : « grâce à vous, 1 euro par agneau sera reversé à la Fondation du patrimoine pour la restauration du patrimoine pastoral ». Pour plus de visibilité, l’opération est relayée par des stop-rayon et des affiches dans les rayons boucheries des enseignes de la GMS (principalement Système U, Auchan et Leclerc). A mi-parcours de l’opération, Agno’InterPro remettra les premiers fonds collectés, mercredi au salon de l’agriculture, à la Fondation du Patrimoine. La somme ira à la restauration de deux Lavognes, mares naturelles empierrées situées dans le Languedoc-Roussillon et dans les Pyrénées. L’opération est vouée à se renouveler chaque année. Et les idées de patrimoine à restaurer ne manquent pas : cazelles (abris de bergers en pierre), bergeries, fontaines, ruelles pour la transhumance. Cette démarche originale devrait aider l’agneau français à se différencier auprès du consommateur de l’offre d’importation très compétitive. Cette action pourrait avoir une résonance particulière au salon au moment où le président de la République devrait annoncer la candidature de la France au patrimoine immatériel de l’Unesco pour son patrimoine gastronomique.