Technologies
Lactalis impose la réalité virtuelle dans ses cahiers des charges
« La première fois que nous avons fait appel à la réalité virtuelle, c’était en 2007. Nous voulions améliorer le confort de travail sur un poste où les opérateurs doivent contrôler le positionnement de bouteilles. Nous sommes partis d’une feuille blanche et nous avons dessiné des plans que Clarte a transformés en maquette virtuelle. Nous nous sommes basés sur cette maquette à l’échelle 1 pour établir notre cahier des charges pour le fabricant d’équipements. Trois mois plus tard, nous avons mis en service un poste auquel nous n’avons eu aucune modification à apporter par la suite », témoigne Jérôme Allaire, responsable santé et sécurité au travail chez Lactalis Ingrédients.
Depuis, la réalité virtuelle occupe une place à part entière dans le circuit de conception du numéro un laitier. Aujourd’hui, chaque fois qu’il aménage un poste où il existe un risque élevé de troubles musculo-squelettiques, le groupe laitier indique dans son cahier des charges que les plans seront validés dans le cadre de la réalité virtuelle. Pour Lactalis, en effet, ce moyen de validation possède deux vertus : celle d’éviter les défauts de conception, mais également celle d’associer les opérateurs aux projets en aidant à anticiper les contraintes de production de même que de nettoyage et de maintenance. Le retour sur investissements est une question que le groupe laitier a étudiée : « Une session d’immersion dans une maquette virtuelle coûte entre 2 500 € et 4000 €, alors que si un poste de travail mal aménagé provoque une maladie au poignet chez un opérateur, la facture grimpe à 23000 € », rapporte Jérôme Allaire.