Labeyrie a réalisé de bonnes performances à Noël
L’influenza aviaire (qui n'était certes pas arrivée sur le sol français) n'a pas émoussé les ventes de Labeyrie pour les dernières fêtes de fin d'année. Le changement de propriétaire, un an plus tôt, non plus. Le groupe islandais, heureux détenteur de la marque, qui vient de se rebaptiser Alfesca, affichant ainsi son ambition de devenir leader européen des produits festifs, annonce de bons résultats pour le dernier trimestre 2005.
« Le groupe a enregistré de bons résultats malgré le contexte économique difficile. Nous avons augmenté nos parts de marché dans les principales catégories de produits de l'entreprise : le saumon fumé, les crustacés et le foie gras. L'intégration de la nouvelle filiale (ndlr : Labeyrie) est allée plus vite et plus loin que nos plans et nous observons la réduction de nos coûts et l'amélioration de la productivité», s'est félicité Jakob Sigurdsson, président d'Alfesca lors de la publication des résultats trimestriels du groupe, le 14 février.
Au dernier trimestre 2005, le groupe a enregistré 234 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 4,8% de plus que l'année précédente. Sur les six derniers mois de l'année, le chiffre d'affaires progresse de 6,3% pour atteindre 350 millions d’euros.
Le surgelé en baisse
Les deux marques Labeyrie et Delpierre ont progressé sur le segment du saumon fumé, en hausse de 1,9% durant les fêtes de fin d'année. A elles deux, elles cumulent désormais 38,4% de part de marché en France (32% pour Labeyrie, 6,4% pour Delpierre, la 3e marque ne représentant que 3,5% de PDM). La part de marché de Labeyrie s'est renforcée à 26,8% sur le marché du foie gras dont les ventes ont crû de 10% pendant la période de Noël. Alfesca se félicite aussi des bonnes performances de Lyons, spécialiste des crevettes, au Royaume-Uni, qui fait trois fois mieux que la croissance du marché.
Plus précisément, Xavier Govare, président du directoire de Labeyrie, a indiqué que les ventes de foie gras de la marque avaient progressé de 13% au second semestre 2005. Ces bons résultats s'expliquent surtout par le succès de l'entier sur lequel la marque est bien présente. Sur le saumon fumé, les ventes progressent et Delpierre serait même redevenue légèrement bénéficiaire en 2005, mais les marges se contractent du fait de la hausse du prix des matières premières. Un phénomène qui devrait se poursuivre début 2006. Alfesca le compensera en partie par la hausse des prix de vente.
Autre point faible du groupe qui ne devrait pas s'améliorer : les surgelés, qui ont enregistré une baisse des ventes de 8,1% sur les six derniers mois de 2005. Mais l'activité ne représente que 6,5% du chiffre d’affaires d'Alfesca.