Label : le Sylaporc nouveau est arrivé
Les Labels Rouge porcs s’unissent avec la charcuterie Label Rouge. C’était déjà en partie chose faite, puisque l’Aditva, qui regroupe les charcuteries-salaisons d’Auvergne, avait déjà rejoint le Syndicat. C’est au cours de l’Assemblée générale du Sylaporc que la nouvelle a été annoncée : les charcuteries Label Rouge qui adhérent au groupement qualité PAQ (Produits Alimentaires de Qualité) rejoignent à leur tour le Syndicat. Avec un chiffre d’affaires total de 312 millions d’euros, le Sylaporc devient une réelle interprofession Label Rouge dans laquelle se retrouvent également les IGP et les AOP. Jean François Renaud reste président du Sylaporc, et c’est Gérard Jeanot, déjà président de la section charcuterie du Paq qui devient président de la section charcuterie du Sylaporc.
La nouvelle notice technique prévoit que le 6 avril 2006, l’ensemble des charcuteries Label Rouge devra être élaboré avec de la matière première Label Rouge. Pierre Halliez, président de la section examen des référentiels a précisé qu’il n’’était « pas question de revoir la date de mise en application de la notice. Nous devons assurer la transition sans perdre de vue l’objectif et éviter les positions de blocage. La plus grosse erreur serait de revenir sur les arbitrages réalisés. Il nous faut un bilan à aujourd’hui et un bilan prévisionnel pour fixer les échéanciers ».
Voilà les professionnels prévenus. Eleveurs et transformateurs vont devoir se mettre d’accord sur une qualité commune et surtout sur un prix acceptable à la fois pour éleveurs et les transformateurs. « Il n’est pas question de faire supporter le surcoût sur le jambon cuit, mais de le répartir sur l’ensemble de la viande fraîche», a prévenu Gérard Jeanot. Tous les problèmes ne sont pas réglés. Présence de coche dans la charcuterie, type d’élevage, ph, coûts, arrivée de nouveaux éleveurs, réactions des GMS restent en discussion, mais la satisfaction se lisait sur tous les visages. « Enfin, nous sommes tous réunis autour de la même table, c’est un gros avantage pour nos discussions futures. Tout n’est pas réglé, mais les conditions sont là pour avancer», a conclu Jean François Renaud. La notice pourrait à terme concerner près de 10 % de la production porcine.