L'abattoir multi-espèces de Pamiers va être rénové
« Nous n’envisageons pas une hausse du tonnage, mais nous voulons renforcer notre politique de qualité, en améliorant les conditions de travail, de sécurité et d’hygiène de notre outil. Plus de 30 % de nos abattages se font sous signe de qualité, comme par exemple pour les Labels Rouges Bœuf gascon et Agneau des Pyrénées ou pour le porc lourd certifié », explique Francis Rey, directeur de l’abattoir municipal de Pamiers (Ariège). Construit en 1967 et mis aux normes en 1992, le principal abattoir ariégeois a stabilisé son tonnage à 4 500 tonnes et a retrouvé, depuis trois ans, un équilibre financier. Il est utilisé par deux entreprises qui réalisent 50 % du tonnage (CAV : Comptoir appaméen des viandes et Viadis : Viande Ariège Distribution), trois petits grossistes qui font 20 %, et des bouchers et des producteurs en vente directe pour 30 %. L’abattage des bovins représente 55 % de la production, celui des porcs, 30 % et celui des ovins et caprins, 15 %.
Un outil plus attractif
Au programme des rénovations, tous les frigos qui fonctionnent encore aujourd’hui à l’ammoniaque, seront changés pour suivre les dernières normes environnementales (une nouvelle chambre froide sera aussi installée pour améliorer le confort de travail). La partie saignée et les auges de récupération du sang seront modifiées pour améliorer la sécurité des travailleurs. La triperie, les frigos à déchets, les sols seront refaits. Des couloirs de déplacement des animaux seront rajoutés dans les étables pour minimiser les contacts entre les hommes et les animaux.
Des couloirs de propreté seront délimités pour l’hygiène des employés. Enfin, les chaînes pour porcins et ovins seront réunies à la moitié pour rationaliser le travail et gagner de la place. « Ce ne sont pas des investissements directement rentables, précise le directeur, hormis l’acquisition d’un arracheur de cuir de haut en bas qui permettra d’éviter une opération manuelle et de gagner un demi-poste de travail. En revanche, la moitié de nos employés ayant plus de cinquante ans, nous allons devoir embaucher et nous aurons plus de chance de trouver si notre outil est attractif. »
« La somme investie sera au minimum de 500 000 euros. Nous ne voulons pas nous endetter plus que de raison, car l’équilibre d’un abattoir reste toujours fragile, indique Claude Deymier, adjoint au maire de Pamiers, chargé de l’économie. Les travaux devraient être réalisés d’ici dix-huit mois. »