L’abattoir d’Eymoutiers ferme ses portes
Alors que se confirmait, il y a quelques jours, la fermeture de l’abattoir municipal de Guéret, en Creuse, celui d’Eymoutiers en Haute-Vienne annonce à son tour sa cessation d’activité. Touché par un déficit financier chronique et récurrent, il devrait clôre définitivement ses portes avant la fin du mois de mars 2007, après un demi siècle d’existence. Créé en 1959, réhabilité et mis aux normes en 1996, (pour 1,5 million d’euros) l’établissement multi-espèces avait été géré de cette dernière date à 1999 par une SEM composée d’éleveurs locaux et d’une vingtaine de communes alentour. La municipalité avait alors repris les commandes jusqu’au 30 novembre dernier, jour où elle décidait de jeter l’éponge face à des chiffres négatifs : 406 000 euros de subventions nécessaires pour 410 tonnes traitées (contre 1600 en 1999) pour seulement 5 salariés.
Eymoutiers aura souffert de la crise de la vache folle, mais aussi de la désertification de ses locaux par les éleveurs, préférant aller faire abattre à Limoges à moindre coût. Ce sera désormais la solution pour les derniers irréductibles, la ville pouvant pour sa part respirer quelque peu : les frais de fonctionnement, d’une hauteur de 11% de son budget municipal, avaient été montrés du doigt par la Cour Régionale des Comptes en 2001, comme disproportionnés aux résultats, et illégaux dans leur pratique.