L'abattoir de Tarbes continue à investir
L’abattoir municipal de Tarbes (Hautes-Pyrénées), qui fut en perte de vitesse pendant plusieurs années, a retrouvé l’équilibre financier, il y a deux ans, grâce à une complète réorganisation et la mise en place d’une démarche qualité. 400 000 euros ont été investis en trois ans pour le renforcement de la sécurité sanitaire et de l’hygiène, ainsi que pour l’installation de machines plus performantes, afin d’améliorer l’efficacité des chaînes d’abattage. « En 2006, nous avons refait à neuf la station de prétraitement, confie Didier Bappel, directeur de l’abattoir, en poste depuis fin 2003. Et en 2007, nous avons programmé la réfection complète des installations de froid, ce qui représentera 500 000 euros d’investissements supplémentaires. »
Un outil également agréé bio
Depuis 2004, l’outil est également agréé AB. La production biologique ne représente pas un énorme tonnage, mais cet agrément est un service important mis à la disposition de la clientèle de l’abattoir, notamment une clientèle de particuliers. « Nous avons aussi obtenu, fin novembre, un agrément pour l’exportation de porc noir de Bigorre vers le Japon, poursuit Didier Bappel. Il s’agit d’un produit qui intéresse fortement les Japonais et qui permet à l’activité de se développer de façon non négligeable. D’autres démarches d’agrément sont en cours pour la commercialisation de porcs noirs et blancs vers d’autres pays. » L’abattoir a abattu, en 2006, 4 500 tonnes de porcs, dont 600 tonnes de porcs noirs, une activité menée par la Société du Porc noir de Bigorre. A cela se sont ajoutées 2 000 tonnes de bovins et 600 tonnes d’ovins Le tonnage est principalement réalisé par les sociétés Arcadie, Salaisons de l’Adour, Sica Pyrénéenne et Porc noir de Bigorre..
Enfin, l’abattoir tenait un stand au dernier SIA, sur lequel il exposait une nouvelle passerelle destinée à faciliter le travail des opérateurs sur le poste d’éviscération (qui sera bientôt installée à Tarbes) et montrait une vidéo sur les opérations réalisées à l’abattoir (dépouille, préparation… sauf la tuerie). « Le film a été très bien perçu par le monde agricole et a eu aussi beaucoup de succès auprès du grand public », indique Didier Bappel. Une opération pédagogique -pas si courante- à renouveler.