La vieille campagne est morte, vive la nouvelle !
La campagne céréalière 2015/2016 s’est achevée hier (sauf pour le maïs), mieux qu’elle n’avait commencé, grâce surtout à l’excellente fin de saison d’exportation, participant majoritairement au maintien des prix et à un allègement des stocks de blé. Ils resteront néanmoins abondants, mais moins pesants qu’on le craignait car l’on s’interroge sur ce que donnera la prochaine moisson, quantitativement et qualitativement. Ni le ministère de l’agriculture, ni FranceAgriMer n’ont encore avancé de chiffres mais si l’on considère les premières coupes d’orge d’hiver, on peut s’inquiéter de la qualité à venir des autres céréales à paille. Les attributions hebdomadaires de certificats d’exportation sont confirmation des bonnes dispositions de l’export avec des attributions de certificats respectables de blé (489 300 t) et d’orge (389 600 t).
En revanche, les cours ne parviennent toujours pas à surmonter leur volatilité. Le rapport trimestriel USDA, publié hier s’est révélé baissier en maïs avec des estimations d’emblavements supérieures aux attentes (37,6 Mha) et haussier en soja (33,9 Mha), Euronext réagissant dans le même sens négatif que Chicago pour le maïs et le blé et à la hausse pour le colza. Sur un marché physique encore hésitant mais sans changement des fondamentaux, le blé a poursuivi un léger repli, à 154 € rendu Rouen, plus accentué pour le maïs, 166 € Fob Rhin, alors que le colza consolidait sa reprise à 360 €, Fob Moselle.