La viande française lorgne le marché de la restauration
Qualité, nutrition, sécurité, variété. Tels sont quatre axes permettant de valoriser la viande en restauration hors domicile (RHD). Le Gira a rendu cette conclusion dans une étude destinée à orienter les programmes de communication du Centre d’information des viandes (CIV) et de l’interprofession Inaporc. « Le message doit être basé sur des données scientifiques auprès des nutritionnistes, souvent prescripteurs dans la restauration collective, souligne le cabinet de conseil et d’étude de marché. Sur le plan de la qualité, les origines, le goût, le « plus » diététique ou santé sont à mettre en avant. » D’autres attentes concernent la régularité, l’innovation, le prix. La RHD réclame davantage de « convenience », de service et un produit toujours plus facile et moins cher à utiliser. L’important est aussi de la convaincre que le meilleur prix n’est pas forcément synonyme de meilleure marge.
Les démarches de qualité sont à développer
La restauration commerciale souhaite que la filière viande française étudie mieux sa demande et propose une offre adaptée, à savoir « massive et moins focalisée sur les races». Davantage d’informations doivent être fournies sur le mode d’élevage et d’alimentation des animaux. Les démarches de qualité sont à développer. La restauration collective avance aussi quelques suggestions. Il lui semble opportun de « positiver » la consommation de viande, pour la relancer, d’informer sur le savoir-faire des éleveurs, sur le respect du bien-être animal.
Le Gira invite par ailleurs à combattre des idées reçues. Notamment celles qui consistent à croire que les meilleurs produits partent en grande distribution, que les sociétés de restauration collective sont les mal-aimées des abatteurs, qu’on promeut surtout les viandes de race, mais que les volumes et les prix ne conviennent pas.