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La viande britannique se réorganise

Depuis 18 mois, chaque origine régionale en Grande-Bretagne bénéficie de son organisme de promotion.

« Aujourd’hui, les viandes anglaises sont toutes identifiées et chacune a son propre organisme de promotion,précise Rémi Fourrier, directeur du MLC pour la France. Le MLC France reste l’agence de promotion pour les trois organisations qui ont été créées.» Ainsi, c’est Quality Meat Scotland (QMS) qui représente l’Ecosse. Pour le Pays de Galles, il s’agit de Hybu Cig Cymru (HCC) et pour le bœuf et l’agneau anglais de English Beef and Lamb Executive (EBLEX). La taxe professionnelle obligatoire prélevée pour 70 % chez les éleveurs et 30 % chez les opérateurs aval continue à être toujours collectée par le MLC et redistribuée vers les trois nouvelles organisations. « Ce qui change c’est uniquement l’intérêt pour chaque entité d’avoir son propre organisme. Mais la promotion reste identique au passé, nous avons un contrat avec chacun des organismes, » précise Rémi Fourrier. Le porc, quant à lui, reste géré par un organisme spécifique : le British Pig Executive. La viande irlandaise reste séparée avec son propre organisme, le Bord Bia.

Le fait d’avoir des entités séparées devrait permettre au MLC France de mettre en place des opérations mieux ciblées en fonction de la saison et du produit. Point commun des viandes écossaises et galloises : l’IGP. Tous les produits sont ou seront protégés par la protection européenne, « garante d’une traçabilité dont la distribution a besoin » Mais cette IGP reste surtout valable pour le marché français, les Anglais n’ayant jamais été « fanatiques» des signes officiels de protection.

Opération agneau gallois mi-juillet

Concernant l’agneau, les choses vont aller rapidement. Une première opération va débuter dès le 15 juillet avec une philosophie précise : « chaque saison son agneau ». Les opérations de promotion et d’animations commenceront par une mise en avant de l’agneau gallois qui permettra ainsi de vérifier l’attente des consommateurs en matière de viandes anglaises. Dès le 1er septembre c’est l’agneau anglais, identifié par la marque et la croix de Saint Georges, sans IGP, et l’agneau écossais prendra le relais à compter du mois d’octobre. D’autres opérations sont programmées via SVA pour Intermarché. Les agneaux de pré-salé, de très grande qualité, auront pour objectif la grande restauration

L’objectif est de défendre l’agneau frais européen par rapport au Néo-Zélandais, rattraper le déficit de parts de marché et redonner envie au consommateur de manger de l’agneau. « Pour étoffer cette stratégie, le produit sera présenté sous toutes ses formes, poursuit R. Fourrier. Ainsi nous déclinerons la viande en hamburgers, boulettes, portions individuelles et nous accompagnerons de suggestions de recettes. »

Pour le bœuf, Rémi Fourier se montre optimiste : « Nous devons impérativement réouvrir le marché que nous avons perdu il y a 15 ans. Nous devons pouvoir travailler comme les autres européens et supprimer le plan d’abattage des animaux de plus de 30 mois. Une vache anglaise doit avoir le même traitement qu’une vache européenne. Il persiste un déficit en viande européenne alors que nous avons de la viande disponible et bonne ». Concernant le bœuf écossais, il faudra beaucoup d’efforts à la filière car le marché, principalement celui de la restauration gastronomique a été repris par des viandes identifiées françaises (lire Agro-Bref, mardi). Beaucoup de persévérance pour le MLC qui doit conforter une image de qualité auprès de son plus gros client : la France qui représente 70 % de ses exportations.

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