La vache et l’expatrié
Certains peuvent se demander si l'actuel maillot jaune du Tour de France, Lance Armstrong, a mangé de la vache enragée. C'est méconnaître le Yellow Book, que tout Américain est invité à consulter à l'occasion d'un séjour à l'étranger. Les « Informations Santé pour un voyage à l'international», diffusées par l'agence gouvernementale CDC, suggèrent notamment que « pour réduire tout risque de contraction de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par des aliments, les voyageurs en Europe ou dans d'autres zones ayant des cas d'ESB peuvent envisager soit d'éviter la viande bovine soit de sélectionner les morceaux, comme le muscle (plutôt que la cervelle, les hamburgers ou les saucisses)». Un comble, au regard des risques encourus par les consommateurs américains sur leur propre sol. Le deuxième cas de vache folle récemment décelé aux Etats-Unis n'a été certifié qu'avec sept mois de retard. Certaines déficiences ont été révélées en ce qui concerne l'élimination des Matériels à risque spécifiés. L'âge limite de 30 mois pour définir le tissu nerveux central comme MRS paraît trop élevé. Par ailleurs, la viande AMR (Advanced meat recovery) produite aux Etats-Unis risque de contenir des tissus infectés, en étant fabriquée à partir de colonnes vertébrales de bovins de moins de 30 mois. Des suppléments diététiques à base de glandes et tissus bovins divers, y compris de cerveau, sont aussi légalement mis en vente.