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La triste fin de Charente Porcs

La vente aux enchères du matériel d’abattage qui s’est déroulée le 6 février dans les locaux de « Charente Porcs » met un point final regrettable à l’aventure de l’abattoir d’Angoulême. Liquidée en octobre dernier, en laissant 49 employés sur le carreau, l’entreprise avait porté tous les espoirs d’une filière porc régionale qui voyait en elle des développements prometteurs. Le rideau est tombé sur le dernier acte, avec du matériel bradé dont personne n’a souhaité se porter acquéreur - des acheteurs ukrainiens qui s’étaient en un premier temps manifestés se sont désistés - malgré des prix très attractifs. Fondée en 1985, Charente Porcs a repris l’abattoir angoumoisin de Grelet en 2004. Malgré des chiffres d’affaires honorables -14,8 M EUR cette année-là, 10 M EUR en 2005-, et un investissement dans l’outil de 3 M EUR elle laisse un passif de 2 M EUR ainsi que quelques illusions. Sa faillite clôt définitivement tout plan d’avenir pour un grand abattoir charentais, malgré le soutien de la Communauté des communes locale (Comaga) et du Conseil général. Les raisons de cet échec sont multiples : mises aux normes trop draconiennes, concurrence - notamment étrangère - trop agressive, manque d’intérêt des partenaires dont certains ont jeté l’éponge sans préavis. Le Président de Charente Porcs, Marc Feugnet, évoque pour sa part « un grand gâchis », tout en montrant du doigt les « normes draconiennes imposées qui ne sont plus supportables aujourd’hui pour faire des bénéfices ». Avec il est vrai une production devenue trop modeste pour vivre, à raison de 2 000 têtes hebdomadaires. Côtés salariés, on se reclasse comme on peut. Certains, dans les ateliers de découpe, sont allés tirer la sonnette de Sodiporc, avec succès. Un atelier voisin, montré du doigt en son temps pour ne pas s'être précipité vers les services d'un abattoir à l'avenir qu'il jugeait problématique. Le malheur des uns, dit-on, fait le bonheur des autres.

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