La SPA se mobilise contre l’hippophagie
La société protectrice des animaux vient de lancer un appel national aux grandes surfaces pour qu’elles cessent de vendre de la viande de cheval. La SPA invoque le bien-être animal et des conditions d’abattage difficile, des accusations auxquelles Interbev Equins a d’ores et déjà répondu (LM du 23/1). Si le boycott est suivi par les acteurs de la grande distribution, les conséquences pourraient être lourdes sur la filière puisque la GMS représente 51 % des ventes, contre 49 % en boucherie chevaline. Les boucheries conventionnelles, quand à elles, ne sont que 3,7 % à proposer cette viande et sont le plus souvent implantées en Nord-Pas-de-Calais et Ile de France. Une baisse de l’offre en magasin pourrait stopper net la croissance de 3% enregistrée l’an passé et placer la filière en difficulté. Déjà, entre 1980 et 2007, la consommation est passé de 90 000 tec à 23 500 tec. Aujourd’hui la viande de cheval est consommée par 18 % des foyers avec une moyenne de 2,5 kg/an/ foyer acheteur. Autre conséquence à terme, l’extinction de certaines races. En effet, la tradition bouchère à permis de conserver 9 races de chevaux de trait : le Comtois, le Breton, le Percheron, l’Ardennais, le Cob Normand, le Boulonnais, l’Auxois, le Poitevin et le Trait du Nord. Il s’agit là d’un patrimoine unique au monde. A ce jour, 22 supermarchés Casino et Champion ont retiré le cheval. Carrefour, quant à lui, a clairement indiqué qu’il maintiendrait son offre et rappel qu’un cahier de bonnes pratiques est mis en œuvre avec chaque fournisseur.