La soupe de poisson bientôt en Label Rouge
C’est en 2006 que le dossier pour labelliser la soupe de poisson a fait son apparition, porté par une entreprise, une coopérative de pêcheurs et une association regroupant l’ensemble des pêcheurs de la Méditerranée. Mais l’histoire remonte plus loin, en 1987 lorsque l’entreprise MHP, installée à Frontignan, rachète la petite fabrique d’un restaurateur réputé du quai de Sète, Michel-Henri Pacheco qui commercialisait déjà de la soupe de poisson dans son restaurant « La Marine» . La soupe est vendue à 80% en GMS sous la marque Marie-Amélie qui incorpore la soupe et la rouille qui l’accompagne dans un seul et même conditionnement. C’est en commun avec la Satohan, coopérative de pêcheurs de Sète, qui regroupe 27 chalutiers de Sète que le projet de Label Rouge est concocté. « La soupe de poisson est un produit peu réglementé », explique Bernard Silhol, p-dg de MHP production qui réalise un C.A de 5 M€. « Le pourcentage de poisson est libre et l’on peut même trouver des soupes qui ne contiennent que du fumet de poisson. Il suffit que le poisson soit l’ingrédient majoritaire. Certains ajoutent des colorants, des épaississants pour donner de la texture et de la couleur ».
40% de poissons
C’est avec Satohan et l’Amop, association des pêcheurs de Méditerranée, que Bernard Silhol et son associé François Ausset, ont créé l’ODG Valpem (association pour la valorisation des produits de la pêche en Méditerranée) qui porte le dossier déposé auprès du centre de l’Inao de Montpellier. Cepralmar, acteur du développement du secteur des pêches et cultures marines intervient en qualité de conseil et la région et le Conseil général de l’Hérault cofinancent le plan d’action. « Nous voulions faire contrôler officiellement un produit avec 40% de poisson à l’intérieur afin qu’il devienne l’étalon du marché, poursuit Bernard Silhol. Nous avons pour objectif de commercialiser à hauteur de 80% en GMS. La recette a été établie avec les pêcheurs ». L’organisme certificateur est déjà choisi, il s’agit de Certipaq, déjà rompu aux dossiers des produits de la mer. La validation de l’Inao, si tout va bien, pourrait intervenir à fin 2009.