La Sopexa n'est pas qu'une « agence de communication »
Avec 85,5 M Eur de chiffre d'affaires dont 6 M Eur de chiffre d'affaires « privé » en plus, 85 % de taux de réussite sur les remises en compétition de ses budgets actuels et un effort accru sur la prospection (52 % des compétitions auxquelles elle a répondu étaient le fruit de sa prospection, avec un taux de réussite de 22,7 %), la Sopexa affiche de bons résultats pour l'année 2005. Et pour l'avenir, l'agence se montre pleine d'ambitions « même si la route de la réforme est encore longue et semée d'incertitude », affirme Dominique Chardon, p-dg du groupe Sopexa, dans le rapport d'activité de l'agence 2005 paru récemment.
L'incertitude tient essentiellement au rôle futur de l'Etat. Il y a quelques semaines, les pouvoirs publics ont annoncé la mise en vente pour un montant de 9 M Eur de leur participation de 24 % dans le capital de Sopexa. A ce jour, aucun acheteur ne s'est officiellement fait connaître. En 2006, la Sopexa devrait encore recevoir une dotation publique de 14 M Eur. Mais pour 2007, le flou persiste. L'Etat n'a pas encore lancé sa procédure de délégation du service public. Le fera-t-il avec une véritable mise en compétition d'ici la fin de l'année ? 15 millions d'euros de budget annuel sur cinq ans sont en jeu. Un montant qui devrait intéresser d'autres agences de communcation.
Restructuration à l'international
La privatisation s'accompagne d'une véritable métamorphose pour l'agence. En 2005, « Sopexa a poursuivi sa mue, vers plus de tempérament commercial, plus d'innovations, plus de performance », souligne Dominique Chardon. Le retrait de l'Etat ne signifie pas pour autant « n'être plus qu'une agence de communication ». Sopexa possède un atout de taille qu'elle compte mettre en avant : son réseau mondial. Pour une meilleure efficacité, les 34 implantations ont été regroupées en 2005 en grandes zones de marché. Leurs directeurs sont chargés de mettre en place des business plans et peuvent proposer aux clients de toucher des petits pays où Sopexa ne dispose pas de bureaux. A l'inverse, dans un souci de rationalisation, l'agence pourrait fermer des bureaux peu stratégiques comme celui du Brésil.