La Sopexa face aux défis du grand marché
Le 12 décembre dernier, en remplacement de M. Claude Herbaut, Jean Moulias, inspecteur général de l’agriculture, a été nommé directeur de la société pour l’expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires, Sopexa. (…) nous l’interrogeons sur sa conception du rôle de la Sopexa, l’évolution prévisible des relations de cette société avec ses divers partenaires, les espoirs et les inquiétudes que peut susciter la prochaine ouverture du « Grand Marché » communautaire en 1993.
Les Marchés : (…) Comment considérez-vous votre rôle et comment comptez-vous faire évoluer cet organisme ?
J.Moulias : Ce rôle de directeur de la Sopexa m’inspire un sentiment de fierté et d’enthousiasme. C’est en effet un organisme prestigieux qui participe grandement à la promotion de nos produits agroalimentaires à l’étranger. Or, ceux-ci sont parmi les fers de lance de notre commerce extérieur. Je souhaite être au niveau de mes responsabilités et dès la prochaine réunion du Conseil d’Administration, nous essaierons de trouver les moyens pour la Sopexa de renforcer encore son efficacité
Les Marchés : La conjoncture et surtout les perspectives à court terme, en particulier l’ouverture du « grand marché » européen, devraient effectivement vous obliger à certaines révisions importantes de la stratégie de la Sopexa.
J.Moulias : La Sopexa a été créée en 1961 dans un contexte de production et d’échanges bien différents de ce qu’il est actuellement. Nous sommes passés, dans l’économie agroalimentaire européenne, d’une situation de déficit à celle de l’abondance, voire de la pléthore. La Sopexa a donc déjà eu à s’adapter à des évolutions économiques et profondes, tout comme l’on fait les professions avec lesquelles elle travaille et qui depuis une vingtaine d’années se sont organisées par filière.