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La situation devient inquiétante

FranceAgriMer confirme une estimation de récolte nationale de blé tendre de 37,5 Mt, soit 500 000 t de plus que l’an dernier et la plus élevée des 5 dernières campagnes. Le stock de report serait considérable, près de 4,2 Mt.
Période du 5 au 9 septembre. Le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer se réunit ce mercredi 9 septembre à l’heure où nous mettons sous presse. Nous en publierons un premier commentaire dès notre édition électronique de jeudi, mais on connaît déjà les grandes lignes des premiers bilans prévisionnels de la campagne, qui ne seront pas de nature à raffermir les cours.
Une récolte de blé confirmée à 37,5 Mt
Le conseil spécialisé va en effet confirmer les premières estimations diffusées par lui le mois dernier et qui portaient sur une récolte nationale de blé tendre comprise entre 37,5 et 38 Mt. Le conseil a retenu dans ce premier bilan prévisionnel le chiffre de 37,5 Mt, soit 500 000 t de plus que l’an dernier, et le plus élevé des 5 dernières campagnes. La collecte atteindrait 33,1 Mt, chiffre susceptible d’être revu plusieurs fois, comme chaque année, en cours de campagne. À travers les diverses supputations en matière d’utilisations intérieures et d’exportations, que nous détaillerons ultérieurement, FranceAgriMer aboutit à une perspective de stock de report énorme, près de 4,2 Mt.
La récolte d’orge est confirmée à un niveau record de 12,7 Mt et le report est envisagé à 3,36 Mt, soit 700 000 t de plus qu’en 2008/2009 et 113 % de plus qu’en 2008/2009. Le blé dur présente les meilleures conditions d’équilibre, avec une production de 2,1 Mt, pratiquement identique à celle de 2008 qui laisserait un report normal de 145 000 t.
La récolte de maïs à 14,9 Mt serait en retrait de 700 000 t sur l’année dernière, prévision que ne partagent pas tous les observateurs, l’AGPM notamment jugeant, avec prudence, que « la récolte sera là ». Le report de 1,97 Mt serait plus en rapport avec les dernières moyennes.
Des prix au plus bas
Aujourd’hui le marché croule sous les disponibilités, sinon sous l’offre, car les vendeurs tentent de résister le plus possible à la baisse des prix, qui commencent quand même à susciter un peu plus d’intérêt chez les utilisateurs sans que pour autant la demande soit très empressée sur le marché intérieur, alors qu’à l’intra communautaire la profusion de céréales fourragères et la concurrence de la Baltique et de la Mer Noire bloquent nos débouchés, au Nord comme au Sud. Le blé standard a atteint en début de semaine un étiage à 116,50 € rendu Rouen, tandis que le blé meunier abandonnait 1,25 à 2 € sur Euronext. Bien que déjà en dessous du prix d’intervention, l’orge fourragère trouvait encore dans sa faiblesse le moyen de décrocher de 2 €, l’orge de brasserie Estérel stagnant pratiquement au même prix que la fourragère.
Le marché du maïs est à l’arrêt alors que le début de la récolte est proche et que le maïs hongrois, en dégagement, pèse déjà sur le marché communautaire.
Qui ou quoi pourrait relancer le marché céréalier à brève échéance ?

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